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Ignace PLEYEL
à Paris (°1807)

1811

CORDES MÉTALLIQUES

"21. Au sieur Ignace Pleyel, boulevard Bonne Nouvelle, n° 8, à Paris, un brevet d'importation de quinze ans, pour des procédés emploiés à Ut fabrication des cordes blanches et jaunes métalliques, à l'usage des facteurs d'instrumens de musique." Archives des découvertes et des inventions nouvelles, 1812, p. 486 - Voir la page PLEYEL, fabrique de cordes

1825

PIANO UNICORDE

Brevet de 1825 : "1808. - 17 novembre 1825.

BREVET D'IMPORTATION, D'INVENTION ET DE PERFECTIONNEMENT DE CINQ ANS,

Pour un piano à une corde, appelé piano unicorde,

Aux sieurs Pleyel père et fils aîné (Ignace et Camille), facteurs de pianos, à Paris.

Imperfection du piano construit d'après les procédés ordinaires.

Quoiqu'on ne puisse disconvenir que, depuis quelques années, la fabrication des pianos n'ait fait, en France et en Angleterre, d'immenses progrès, le piano construit d'après les procédés ordinaires n'en est pas moins encore très imparfait.

Le son de cet instrument est toujours le produit composé de deux ou de trois sons simples, et bien que les unissons augmentent le volume du son, ce n'est jamais en proportion du nombre des cordes; de plus, en accordant les unissons, il est évident que le son n'en est jamais clair, fort et prolongé, qu'autant que ces unissons se trouvent parfaits; mais comme cette perfection est de courte durée, toute la pureté des sons est bientôt détruite.

Le son composé des unissons étant de luimême si peu distinct, que doit-il résulter de leur mélange dans l'exécution d'un morceau à trois et quatre parties ?

Le plus souvent alors, on n'entend qu'un bruit confus, et puisque la multiplicité des cordes en est l'unique cause, il semble que la plus importante de toutes les améliorations à faire aux pianos serait celle qui aurait pour but d'augmenter la force de son d'une seule corde.

Perfectionnement du piano par un anglais. [Lord Stanhope]

Les fabricans n'avaient pas encore, jusqu'à présent, conçu la possibilité de construire un piano dont chaque note se composerait d'une seule corde; on savait bien qu'en employant une corde plus grosse que celles dont on se sert ordinairement on obtiendrait un plus grand volume de son, mais ici on avait à vaincre une difficulté qui paraissait insurmontable: en effet, essayait-on de monter les grosses cordes au diapason des petites, elles cassaient à l'instant même.

Enfin, un Anglais  [Lord Stanhope] résolut ce problème en se servant de très grosses pointes sur le chevalet et sur les sommiers, en diminuant les longueurs des cordes, et en allégeant la table d'harmonie ou corps sonore du poids dont elle se trouve surchargée dans les pianos ordinaires.

Par ces divers moyens, une corde d'acier 6/0 Nuremberg, qu'on emploie à l'extrême basse du piano à deux et trois cordes, donne, sans casser, le fa le plus aigu d'un piano unicorde à six octaves. On obtient les mêmes résultats avec les cordes de cuivre; mais alors il faut se servir d'un numéro moins élevé que le 6/0.

Ainsi, par cette découverte, on a pour ainsi dire assimilé le son du piano à celui d'une harpe, et on a rendu désormais la manière de l'accorder presqu'aussi facile que celle de ce dernier instrument.

Le piano unicorde, tel qu'il se fabrique en, Angleterre, est représenté, en plan, par la fig. ire., PL 10e.

a, Derrière de la caisse du piano,

b, Sommier des chevilles.

c, Sommier des pointes.

d, Table d'harmonie.

Perfectionnemens apportés au piano unicorde anglais par MM. Pleyel père et fils ainé.

Ces perfectionnemens consistent :

1°. En un cadre en fer et un sommier de pointes en cuivre qui s'ajoutent aux pianos à une, deux et trois cordes de toutes les formes, afin d'augmenter, par cette addition, la durée de l'accord, et de supprimer entièrement les fonds des caisses, opération qui rendra les pianos beaucoup plus légers et surtout plus sonores.

Ce premier perfectionnement est représenté par h fig. ae., qui est le plan d'un piano unicorde anglais perfectionné.

a, Dans cette figure, est le derrière de la. caisse.

b, Le sommier des chevilles.

c, Le sommier des pointes.

d, La table d'harmonie.

2°. En une nouvelle mécanique à échappement infinimeiït simplifiée, et au moyen de laquelle on peut démonter les touches du piano sans être obligé de dévisser le clavier, ce qu'on a vainement cherché jusqu'à présent.

3°. Enfin, en un nouvel étouffoir pour les pianos carrés, duquel on peut faire usage sans aucune espèce de châssis.

Ces deux derniers perfectionnetnens sont représentés par les fig. 3e. et 4e. La fig. 3e montre la mécanique à échappement, et la fig. 4e fait voir le nouvel étouffoir.

a, fig. 3e., Tête du marteau; b, son manche; et c, sa noix.

d, Attache on queue.

e, Pont des marteaux.

f, Support desdits marteaux.

g, Échappement.

h, Pivot de l'échappement.

i, Vis servant à déterminer la hauteur de l'échappement.

k, Ressort en cuivre.

l, Vis dont l'objet est de régler l'échappement.

m, fig. 4e., Plaque en plomb servant à déterminer la force de l'étouffoir.

Remarque.

Les principes sur lesquels se fondent les pianos à une corde sont applicables à toutes les formes et à toutes les dimensions, c'est à dire aux pianos carrés, aux pianos à queue, etc. C'est par ce motif qu'on n'a pas donné de hauteur aux pianos représentés par les figures que l'on vient d'expliquer." Description des machines et procédés spécifiés dans les brevets d'invention, 1831, p. 65

1826

Nouveaux pianos de Pleyel.

Brevet de 1826 : "Nouveaux pianos de Pleyel. Le barrage de ces pianos, construits par MM. PLEYEL est entièrement en fer.

Ces instrumens non seulement rivalisent avec les meilleurs pianos anglais; mais ils les surpassent en plusieurs points. La solidité de leur construction est telle qu'ils ne perdent presque jamais l'accord.

La table de resonnance; étant dégagée des énormes morceaux de bois qui autrefois étaient employés pour résister au tirage, a plus d'élasticité et seconde mieux la vibration des cordes.

Le son est étonnant, pour son volume et sa rondeur, et le mécanisme est tellement perfectionné qu'il permet qu'on l'attaque avec la plus grande délicatesse aussi-bien qu'avec la plus grande force.

MM. Pleyel construisent aussi des pianos carrés à une sente corde. (Journal des Débats. 21 novembre 1826.)" Archives des découvertes et des inventions nouvelles faites dans les sciences, les arts et les manufactures, tant en France que dans les pays étrangers pendant l'année, 1826, p. 276-277 (gallica.bnf.fr) et (Journal des Débats. 21 novembre 1826.)

"Di giorno in giorno l'uso del ferro fuso diventa più generale: se ne fanno ponti, battelli a vapore, strade in Inghilterra, e perfino chiese a Liverpool. Ora si costruiscono con questa materia anche piano-forti, il cui barrageè di ferro : questi istrumenti perfezionati dai signori Pleyel e C. a Parigi, non solo gareggiano coi migliori cembali d’Inghilterra, ma per molte particolarità li vincono.

La solidità della loro costruzione è tale di’essi non si scordano quasi mai. La tavola di risonanza è staccata dagli enormi pezzi di legno che per lo passato erano messi onde resistere allo sforzo della tension delle corde, ha maggiore elasticità e seconda meglio la vibrazione di queste. Il suono di tali istrumenti e maraviglioso per la sua forza, e la rotondità; ed il meccanismo è cosi perfezionato, che si presta tanto ai suoni delicati e leggeri, quanto ai più forti. (F. F.)" Gazetta di Milano, 06/12/1826, p. 1344

1828

sommier, dit prolongé

Brevet de 1828 :  "En 1828, Pleyel fait adapter aux pianos construits dans sa maison un sommier, dit prolongé, formé de trois lames de chêne, croisées, recouvertes d'un panneau d'acajou de vingt-six à vingthuit millimètres d'épaisseur, se prolongeant sur la table d'harmonie jusqu'à une distance de quarante millimètres derrière le chevalet. La partie qui recevait les pointes où se trouvaient attachées les cordes était garnie d'une lame de cuivre de deux millimètres d'épaisseur sur quatre millimètres de largeur. Cette lame était fixée sur le sommier par deux rangées de vis." Organographie : La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861

Brevet de 1828 :  "22° MM. Camille Pleyel et compagnie, demeurant à Paris, rue Cadet, n° 9, auxquels il a été' délivré, le 27 octobre dernier, le certificat de leur demande d'un brevet de perfectionnement et d'addition au brevet d'invention de cinq ans qu'ils ont pris, le 7 septembre précédent, pour un procédé qui empêche les tables d'harmonie des harpes et des pianos de crever, fendre ni gercer." Bulletin des lois de la République Française, Volumes 1-2, 1831, p. 135

1829

un nouveau mode de pieds aux pianos carrés

Aussi en 1829 ils déposent deux brevets, un pour un nouveau mode de pieds aux pianos carrés : "Pleyel adapta à ses pianos, en 1829, des pieds ayant forme d'X et à bascule, pour remédier à l'inégalité inévitable des parquets. Le mouvement du coffre s'opérant sur l'axe de l'un des X seulement, le piano était toujours maintenu parfaitement d'ablomb." Organographie : La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861, et pour la description et l'une image de cet invention: Description des machines, 1836, p. 143-144 / Image : 459

et un brevet pour un sommier prolongé s'adaptant également aux pianos carré et à queue. Bulletin des lois, France, Imprimerie Royale, 1829

1830

Brevet de 1830 : "22° MM. Camille Pleyel et compagnie, demeurant à Paris, rue Cadet, n° 9, auxquels il a été délivré, le 27 octobre dernier, le certiGcat de leur demande d'un brevet de perfectionnement et d'addition au brevet d'invention de cinq ans qu'ils ont pris, le 7 septembre précédent, pour un procédé qui empêche les tables d'harmonie des harpes et des pianos de crever, fendre ci gercer." Bulletin des lois de la République franc̜aise, N° 37-85, 1831, p. 135

"N° 4501, Ordonnance du Roi portant Prorogation d'un Brevet d'invention.

A Neuilly, le 21 Octobre 1830.

LOUIS-PHILIPPE, Roi des Français, à tous présens et à venir, Salut.

Vu le rapport de notre ministre secrétaire d'état au département du commerce et des travaux publics;

Vn la demande des sieurs Camille Pleyel et compagnie, demeurant à Paris, rue Cadet, n° 9, tendant à obtenir ia prorogation du brevet d'invention de cinq ans dont le certifient de demande leur a e'te' délivre', ie 7 septembre 1830, pour un proce'de'qui empêche les tables d'harmonie des harpes et des pianos de creverfendre Iu gercer;

Vu que, sauf un brevet de perfectionnement pris par les demandeurs eux-mêmes, il n'a été délivré aucun brevet d'addition ou de perfectionnement applicable à l'invention principale des sieurs Camille Pleyel et compagnie,

Nous AVONS Ordonné et Ordonnons ce qui suit:

Art. 1er. Le brevet d'invention de cinq ans pris le 7 septembre 1830, ensemble le brevet de perfectionnement et d'addition pris h 27 octobre 1830, par les sieurs Camille Pleyel et compagnie, pour un procédé qui empoche les tables d'harmonie des harpes et des pianos de crever, fendre ni gercer, sont prorogés de dix ans, en sorte qu'ils conserveront leur force et leur valeur et sortiront leur plein et entier effet jusqu'au 7 septembre 1845.

2. La présente prorogation est accordée, à la charge par les demandeurs Camille Pleyel et compagnie de compléter le paiement de la taxe établie par le tarif annexé à la loi du 25 mai 1791 pour la délivrance des brevets de quinze ans.

3. Notre ministre secrétaire d'état au département du commerce et des travaux publics est chargé de l'exécufieu de la présente ordonnance, qui sera insérée au Bulletin des lois.

Signé LOUIS PHILIPPE.

Par le Roi : le Pair de France, Ministre Secrétaire d'état au département du commerce et des travaux publics,

Signé Cte D'Argout." Bulletin des lois de la République Française, 1832, p. 312

"7414. - BREVET D'INVENTION DE CINQ ANS en date du 7 septembre 1830,

Aux sieurs PLEYEL et compagnie, à Paris,

Pour des procédés propres à empêcher les bois de fendre et de gercer.

Ayant remarqué que les accidents qui arrivent le plus fréquemment aux tables d'harmonie des harpes et des pianos sont les fentes et les gerces qui s'opèrent par la pression et la torsion des cordes, et plus encore par les subites variations atmosphériques, on a imaginé, pour obvier à ce grave inconvénient, qui détériorait les instruments, de recouvrir les tables d'harmonie de bois de sapin d'un léger placage d'acajou ou de tout autre bois, qui, sans leur ôter, en aucune façon, leur sonorité, ainsi qu'on s'en est convaincu par différents essais, donne une solidité à toute épreuve et offre les garanties les plus satisfaisantes pour l'avenir.

On prépare, on assemble et on colle les diverses pièces de sapin de Suisse, qui composent la table d'harmonie, tant pour les harpes que pour les pianos, en ayant soin de faire suivre aux fibres du bois une ligne oblique; cette opération terminée, et la table réduite et rabotée à sa juste épaisseur, on la recouvre entièrement d'un placage d'environ 1/5 de ligne d'épais, soit d'acajou, d'érable ou de tout autre bois, mais en observant que le fil de ce placage coupe la fibre du sapin qui se trouve dessus, de manière à ce que les joints ne puissent jamais se rencontrer; ensuite on ajuste et on colle sur ce placage le chevalet dans les pianos et la barre dans les harpes, en suivant les procédés usités en pareil cas." Description des machines et procédés spécifiés dans les brevets d'invention, 1845, p. 489

"Pleyel, Moyen de conserver intactes les tables d'harmonie par leur placage à contre-fil avec un bois droit. (BF.)" Organographie : La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861

1836

chevalet compensateur

"[...] Examinons maintenant la valeur des réclamations. En 1836, un associé [M. Marion de La Brillantais] de M. Pleyel obtient un brevet d'invention pour un piano à chevalet compensateur sur lequel les cordes agissent en sens inverse et dégagent la table d'harmonie de sa charge ordinaire.

M. Pleyel construit en 1836 et 1837 plusieurs instruments d'après ce système, et M. Thalberg joue un de ces pianos dans un concert donné à la même époque. Je n'écris pas pour faire remarquer que 1836 et 1837 viennent longtemps après 1829 : la priorité est évidente en faveur de M. Sax; mais encore une fois, je ne viens pas défendre ses droits sous ce rapport, car je m'occupe d'art, de science, et non d'industrie.

Ce que j'ai à dire est plus sérieux, M. Thalberg joue un ùm pianos construite dans lû nouveau système en 1837. [...]" Revue et gazette musicale de Paris, Volume 18, 1851, p. 145-146 - Voir PLEYEL- SAX Correspondance (1851)

Brevet de 1836 : "Marion de la Brillantais, chercha également à éviter le poids de la charge des cordes sur la table d'harmonie; il imagina un nouveau système d'attache des cordes, tendant à compenser les forces qui tirent sur le chevalet.

Ayant pris pour pièce de bois le chevalet, si au lieu de faire peser la corde du poids de sa tension sur le chevalet en plaçant les deux extrémités de la corde plus bas que le dessus du chevalet, on accroche la corde à ce point; et si on élève les deux extrémités de cette corde au-dessus du point, l'effet de la tension de la corde au lieu de faire baisser le point, le fera lever.

Employant concurremment et successivement, de manière à ce que, alternativement une corde tende à faire baisser le chevalet, et l'autre à le faire lever, il est évident qu'on obtiendra la compensation demandée. (B. F.)" Organographie : La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861 - Voir DE LA BRILLANTAIS MARION Louis Marie

1838

- Première apparition d'un piano à queue Petit Patron (PP) (1)

1843

- Première apparition d'un piano à queue Grand Patron (GP) (1)

1844

Brevet de 1844 : "Pleyel fit l'application aux pianos d'un mécanisme au moyen duquel, en touchant une suite de notes, on obtenait simultanément deux sons, soit à l'octave du son principal, au grave ou à l'aigu, soit tout autre intervalle, en établissant la communication de la note principale, aux marteaux de son octave; le pédalier et son système de communication étaient coupés en deux moitiés pour pouvoir jouer simple d'une main et double de l'autre, ou double des deux mains. (B. F.)" Organographie : La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861

1849

machine propre à débiter les bois

Brevet de 1849 : "406° Le certificat d'addition dont la demande a été déposée, le 14 mai 1849, au secrétariat de la préfecture du département de la Seine, par les sieurs Pleyel (Camille) et compagnie, représentés par le sieur Armengaud aîné, à Paris, rue Saint-Sébastien, n° 19, et se rattachant au brevet d'invention de quinze ans pris, le 15 février 1847, par le sieur Garand, dont ils sont cessionnaires, pour une machine propre à débiter les bois et autres substances en feuilles minces, etc." Bulletin des lois de la République française, 07/1850, p. 504 (gallica.bnf.fr)

Brevet de 1849 : "263° Le brevet d'invention de quinze ans, dont la demande a été déposée, le 10 septembre 1849, au secrétariat de la préfecture du département de la Seine, par le sieur Zetter (Frédéric), élisant domicile chez le sieur Pleyel et compagnie, à Paris, rue Rochechouart, n° 22, pour des perfectionnements apportés dans la construction et le mécanisme des pianos." Bulletin des lois de la République française, 01/1851, p. 312 (gallica.bnf.fr)

1850

Brevet de 1850 : "58° La cession enregistrée au secrétariat de la préfecture du département de la Seine, le 14 mai 1849, faite à la société en liquidation Camille Pleyel et compagnie par le sieur Florentin Garand, ancien négociant, de ses droits à un brevet d'invention de quinze ans qu'il a pris, le 15 février 1847, pour une machine propre à débiter le bois et autres substances, en feuilles minces et continues sur de grandes largeurs." Bulletin des lois de la République française, 07/1850, p. 533 (gallica.bnf.fr)

1852

un système de construction des pianos

Brevet de 1852 : "657° Le brevet d'invention de quinze ans, dont la demande a été déposée, le 3 décembre 1852, au secrétariat de la préfecture du département de la Seine, par les sieurs Pleyel et compagnie, à Paris, rue Rocbechouart, n°22, pour un système de construction des pianos." Bulletin des lois de la République française, 01/1854, p. 500 - 1125 (gallica.bnf.fr)

1857

'Piano à pédalier', plusieurs essais furent faits en ce genre, aussi par PLEYEL, en 1857 Dictionnaire des instruments de musique, Jacquot, 1886

 "Wolf, continuateur de la maison Pleyel, reprend l'ancienne idée de Sébastien Erard et pose son piano pédalier sur une table d'harmonie garnie de cordes sonnant les notes graves; les touches du pédalier sont construites exactement à la manière de celles de l'orgue; les marteaux frappent les cordes disposées comme dans les pianos à queue, c'est-à-dire en longueur directe. La plus longue corde sonnant Y ut grave du tuyau de huit pieds, offre un développement de 2° 50 de la pointe à la cheville." Organographie : La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861

1863

Brevet de 1863 : le mécanisme à simple échappement (1)

1869

- Premier apparition d'un Piano de concert N° 1 à cordes croissées (1)

1876

Brevet de 1876 : "Wolff, 29 janvier 1876, brevet 107.617. (Pédale tonale pour pianos.)" Bulletin des lois de la République française, 01/1877, p. 458 (gallica.bnf.fr)

1888

Brevet de 1888 : "Lyon, 25 mai 1888, brevet 185946. (Nouveau procédé pour renforcer certains sons des pianos.)" Bulletin des lois de la République française, 07/1888, p. 1077 (gallica.bnf.fr)

Brevet de 1888 : "191403. Brevet de quinze ans, 23 juin 1888; Lyon, représenté par Josse,à Paris, rue de Bondy, n° 48. Nouveau système de barrage de piano." Bulletin des lois de la République française, 07/1888, p. 1035 (gallica.bnf.fr)

Brevet de 1888 : "191632. Brevet de quinze ans, juillet 1888 Carpentier et Lyon, représentés par Josse, à Paris, rue de Bondy, n° 48. Nouveau système de mécanique de pianos." Bulletin des lois de la République française, 07/1888, p. 1045 (gallica.bnf.fr)

Brevet de 1888 : "192961. Brevet de quinze ans, 13 septembre 1888; Lyon, représenté par Josse, à Paris, rue de Bondy, n° 48. Nouveau système de piano dit pédale-harpe." Bulletin des lois de la République française, 01/1889, p. 825 (gallica.bnf.fr)

1889

Mécanique de piano à échappement spontané

Brevet de 1889 : "198739. Brevet de quinze ans, 5 juin 1889; Lyon, représenté par Josse, à Paris, rue de Bondy, n° 48. Mécanique de piano à échappement spontané." Bulletin des lois de la République française, 01/1890, p. 592 (gallica.bnf.fr)

1891

Brevet de 1893 : Mécanique à répétition rationelle 1891 (1)

1892

DECOUVERTES UTILES POUR L'ETUDE DU PIANO

"Le Molliphone a pour résultat d'assourdir le piano à tel point que l'on n'en peut percevoir le son des appartements voisins, ni même des pièces voisines ; il a en outre l'avantage de ménager les feutres des marteaux, par conséquent d'éviter l'usure des pianos causée par les exercices ; l'appareil écarté, le piano retrouve toute sa sonorité.

Le Durcisseur est un appareil applicable à tous les pianos; son but est de développer la vigueur des doigts, et de préparer une exécution brillante et aisée.

La balance digitale a pour objet d'égaliser les forces entre les doigts faibles et les doigts plus forts.

Le piano scolaire, instrument de petite dimension, est dédié aux commençants comme à ceux qui veulent répéter des passages difficiles, sans causer de dommage aux grands pianos ; léger — par conséquent facilcà transporter — d'une extrême solidité, le piano scolaire rendra de grands services aux familles dont lesquelles on procède à l'étude du piano.

Tous ces appareils se trouvent à ia maison Pleyel, rue Rochechouart, 22, y demander les tarifs." La Revue mondaine illustrée, 01/1892, p. 13 (gallica.bnf.fr)

1893

Brevet de 1893 : la bascule de répétition est fixé sur le levier inférieur du chevalet (1)

1895

Système de mécanique de piano

Brevet de 1895 : "247722. Brevet de quinze ans, 27 mai 1895 Lyon, représenté par Delom, à Paris, rue de la Chaussée-d'Antin, n° 58 bis.- Système de mécanique de piano." Bulletin des lois de la République française, 07/1896, p. 973 (gallica.bnf.fr)

1896

Une invention d'Art instrumental

LE PIANO DOUBLE

Brevet de 1896 : "Il n'est pas de domaine artistique dans lequel la France se soit montrée plus ingénieuse et plus inventive que dans la facture des instruments de musique ; surtout depuis une quinzaine d'années. Et nulle part la nouveauté et le progrès ne se sont manifestés par des applications aussi variées et d'aulani de portée que dans les ateliers Pleyel.

Cette maison, de renom universel, n'est pas seulement l'un des premiers centres artistiques de ce temps, et le salon favori, pour ainsi parler, des Kalkbrenner, des Thalberg, des Liszt et des Chopin, c'est encore un laboratoire scienyifique de premier ordre, auquel on doit, surtout depuis les travaux de son directeur actuel, M. Gustave Lyon, tous les perfectionnements et toutes les innovations dans la facture française du piano et de la harpe.

Les premiers chefs de cette maison, Ignace et Camille Pleyel, Kalkbrenner, Auguste Wolff, étaient avant tout des pianistes de haut mérite; leurs observations et leurs impressions d'artistes les ont amenés à construire, en fait de piano, ce type de sonorité délicate et charmeresse qu'est le Pleyel.

Mais ce n'est pas tout ce que la musique doit à cette dynastie que M. Gustave Lyon continue d'une manière si personnelle et avec des vues parfaitement adaptées à l'évolution de l'art. Le premier et, pour mieux dire, le seul des constructeurs de pianos, le directeur actuel de la maison Pleyel s'est rendu compte que, vu les conditions nouvelles de la musique et de son développement, la perfection d'un type unique ne suffisait pas.

D'une part, l'introduction du style polyphonique dans les compositions pour piano, d'autre part, la diffusion de la musique dans les milieux où jusqu'ici elle n'était guère cultivée, exigeaient des types d'instruments tout nouveaux.

Très artiste, certes, et par tradition de famille et par goût personnel, M. Gustave Lyon est en même temps un ingénieur très versé dans toutes les sciences physiques et mécaniques qui ont trait à la construction des instruments; de plus, il a l'esprit d'invention : c'est ce dont il vient de après de nombreux perfectionnements de détails, coup sur coup, trois preuves capitales en résolvant trois problèmes de facture instrumentale réputés jusqu'ici insolubles : la harpe chromatique sans pédales ; le piano double, les timbales chromatiques.

Nous avons ici même décrit la première invention et montré ses considérables avantages que l'expérience confirme de jour en jour. Les timbales chromatiques, si intéressantes pour les exécutions orchestrales, sont sujet trop spécial pour que nous l'abordions devant le grand public.

En revanche, le piano-double intéresse tout le monde des exécutants, non seulement au concert, mais dans les Conservatoires, dans la maison, au salon, partout où l'on s'occupe de musique d'ensemble et où on veut se tenir au courant des compositions modernes à caractère symphonique.

Les transcriptions à quatre mains n'étant pas suffisantes pour suivre ce mouvement inauguré par Liszt, suivi par Saint-Saëns et César Franck, il fallait songer à exécuter les oeuvres de ces modernes sur deux pianos. Et cela avait deux graves inconvénients.

Il était souvent difficile de faire tenir dans une seule pièce deux pianos; cela devenait presque impossible avec deux pianos à queue. De plus, même avec deux pianos de même marque et de même facture, il était rare que l'on arrivât à obtenir cette unité parfaite d'exécution, cette homogénéité de son qui sont des conditions sine qua non pour bien rendre des oeuvres polyphoniques. Il fallait le piano unique pour les deux exécutants, piano à deux claviers, piano double dans son unité absolue.

Le Piano double Pleyel (Système Lyon)

Or c'était passé en axiome parmi les facteurs français et étrangers : « Le piano double est une utopie, car il est impossible d'adapter deux plans de cordes, avec des mécanismes correspondants, sur une seule table de harmonie. »

M. Gustave Lvon laissait dire et travaillait. Cela dura plusieurs années.

D'abord il lit des centaines d'expériences d'acoustique pour abouliràdes formules de longueur, de tension, de résonance de cordes qui lui permissent de faire coexister l'appareil de cordes de deux pianos dans un seul cadre; il faisait concurremment des essais de la table d'harmonie unique. Enfin, depuis quelques mois l'utopie d'hier est la vérité d'aujourd'hui, l'impossible a été réalisé, le piano double existe, on l'a vu, on l'a entendu et, les uns après les autres, les doutes et les contradictions se sont tus.

Le dessin que nous donnons ci-dessus du nouvel instrument vaut une description; il nous suffira d'ajouter comme en marge de brèves explications.

Les deux jeux de cordes sont disposés sur la table de résonance unique exactement comme deux triangles qui formeraient parleur réunion un parallélogramme. Les deux petits cotés du parallélogramme sont occupés par les deux-claviers, et les exécutants se font face.

Les deux claviers sont éloignés de 2 m 45; ils sont indépendants l'un de l'autre et munis chacun de ses pédales et de ses étouffoirs.

Les cordes croisées rappellent par leur disposition celles des pianos dits : « demi ou quart de queue», c'est-à-dire qu'elles ont une inclinaison oblique,celles des cordes filées (octaves graves) étant disposées de gauche à droite de la caisse par rapport à l'exécutant, celles en acier (octaves médianes et aiguës) allant de droite à gauche. Toutes les cordes filées des deux claviers occupent le plan horizontal supérieur, toutes les cordes d'acier forment un second plan inférieur de 1 ou 3 centimètres au premier.

Le son d'une note ou d'un accord quelconque, même détaché, se maintient, se prolonge par les cordes du second clavier si le second exécutant lève ses élouffoirs pour laisser vibrer les cordes à vide par sympathie, d'où augmentation d'intensité et preuve d'une homogénéité parfaite dans la sonorité, ainsi que d'identité dans l'accord des deux systèmes de cordes.

Ces qualités se sont affirmées dès le premier essai qui fut fait en petit comité d'artistes sur le premier des pianos doubles sortant des ateliers Pleyel, par M. Théodore Dubois, directeur du Conservatoire et le célèbre pianiste Raoul Pugno.

Quelques semaines après, le nouvel instrument recevait le baptême de la critique et du grand public, à Londres, dans le concert d'inauguration de la nouvelle Salle Pleyel ouverte en cette ville. Les parrains du piano double dans cette première épreuve publique n'étaient autres que Félix Mottl et Edouard Risler.

Mottl, comme on le sait, n'est pas seulement un des premiers chefs d'orchestre de ce temps, c'est aussi un pianiste acccompli. A la suite de l'audition dont nous parlons, il recommandait au monde musical le piano double par une lettre dont voici un fragment :

L'instrument n'est pas, comme les pianos déjà en usage, allongé cl se terminant en queue, mais il a la forme carrée, et il occupe à peu près le même emplacement qu'un seul grand piano de concert.

Cet avantage pratique pour les personnes qui aiment à jouer à deux pianos n'est pas à dédaigner. Bien des salons ne sont pas assez spacieux pour contenir deux pianos, tandis que le piano double peut occuper facilement la place d'un piano à queue, et donne ainsi au musicien la facilité de jouir des avantages du jeu habituel à deux pianos.

La construction, particulièrement ingénieuse, permet de réaliser sur les deux mécanismes, entièrement indépendants l'un de l'autre, les nuances les plus variées du toucher, depuis le pianissimo le plus délicat jusqu'au fortissimo le plus retentissant, et cela sans risquer la moindre confusion des sons, chaque clavier et jeu de cordes pouvant fonctionner en parfaite indépendance.

C'est un vrai plaisir de jouer cet instrument.

Malgré la liberté respective des deux mécanismes, la sonorité est d'une belle homogénéité, qu'on ne pourrait atteindre avec deux instruments différents. On dirait une seule àme harmonique dont les effluves sonores viennent à nous. Les deux exécutants, assis l'un en (ace de l'autre, se regardent, de sorte que chaque signe d'intelligence — qui peut se saisir même sur la surface miroitante du couvercle du piano, quand il est relevé, — est facilement perceptible.

Il convient donc de recommander le plus chaleureusement, à tous les amateurs de musique, ce nouvel instrument dû à la finesse de goût et à la grande intelligence inventive de l'esprit français.

Il donnera, peut-être, la première impulsion à l'étude attentive qui fera connaître et aimer les admirables et grandioses poèmes symphoniques du grand maitre de l'art du piano, Franz Liszt, poèmes que l'auteur a transcrits lui-même pour deux pianos et qui sont totalement inconnus à une grande partie du public ou appréciés d'une manière tout à iait erronée.

Quand même le piano double n'atteindrait qu'à ce résultat, la valeur artistique de cette invention ne saurait, de ce seul chef, être prisée trop haut.

Felix Mottl. Kapellmeister, à Karlsruhe.

Les nombreuses auditions du piano double données depuis en France et à l'étranger, n'ont lait que de confirmer le pronostic de réminent musicien.

A Paris, trois concerts, donnés chez Colonne, dans lequel le nouvel instrument a été joué par Pugnot et Wurmser, Risler et Cortot ont remis en lumière des oeuvres capitales, classiques et modernes, écrites pour deux pianos, et aussi le Concerto pour quatre pianos de J.-S. Bach qui, exécuté sur deux pianos doubles, a été à la fois une merveille de fusion sonore et de clarté thématique.

Ces épreuves répétées suffisaient à faire tomber les dernières objections, s'il en avait encore subsisté.

L'exécution donnée Salle Pleyel par Diémer et Pugno, du Scherzo de Chopin, lors du récent festival pour le monument de ce maitre, a achevé de consacrer le piano double à Paris.

Une tournée en France, une autre en Hollande et en Belgique l'ont fait connaître et apprécier à sa valeur au dehors.

Notons surtout, pour l'effet produit dans une grande salle, l'exécution de Concertos, de Mozart et Bach donnée sur cet instrument, à Bruxelles, aux Concerts Ysaye, par Raoul Pugno et Arthur de Greef, professeur au Conservatoire royal.

Les passages de demiteinte du piano double portaient avec la plus grande netteté dans les coins les plus reculées du Théâtre de l'Alhambra, un des plus vastes de la capitale belge.

Ajoutons, pour terminer, que parmi les instituts musicaux d'Europe qui se sont intéressés à l'instrument construit par M. Gustave Lyon, l'un des premiers a été l'Orchestre de la Cour impériale de Russie, qui a commandé à la maison Pleyel un piano double et en même temps une harpe sans pédales. Frank Weber." Art et décoration : revue mensuelle d'art moderne, 1899, p. 5-7 (gallica.bnf.fr)

A savoir : Pleyel a fabriqué 71 pianos double entre 1896-1943.

1897

Brevet de 1897 : Mécanisme à lames pour les modèles N° 5 et 8 (1)

Brevet de 1897 : Le cadre est coulé d'une seule pièce (1)

 

1901

Brevet de 1901 : "315509. Brevet de quinze ans, 31 octobre 1901; Lyon, représenté par Klotz, à Paris, boulevard de la Madeleine, n° 17. Perfectionnements à la mécanique des pianos." Bulletin des lois de la République française, 01/1903, p. 1851 (gallica.bnf.fr)

1904

Brevet de 1904 : "349811. Brevet de quinze ans, 31 décembre 1904; Lyon (G.-F.), représenté par Josse, à Paris, boulevard de la Madeleine, n° 17. Sonostyle pour pianos mécaniques." Bulletin des lois de la République française, 01/1906, p. 1544 (gallica.bnf.fr)

Brevet de 1904 : "348792. Brevet de quinze ans, 12 décembre 1904; Lyon (G.-F.,), Repsesenté par Josse, à Paris, boulevard de in Madeleine, n° 17. Perfectionnements aux mécaniques de pianos droits." Bulletin des lois de la République française, 07/1905, p. 1799 (gallica.bnf.fr)

1913

Brevet de 1913 : le perfection du mécanisme des pianos droits moyennant un ressort entre l'échappement et la contre-attrappe appliqué sur une mecanique à lames où les étouffoirs sont intégrés dans la mécanique. (1)

1924

Brevet de 1924 : 'Improvements in Syncrhonizing Systems' - PLEYEL Patent 1924

1957

Brevet de 1957 : une mécanique en plastique (1)

Pour voir le brevet original
voyez le site
INPI (13)

Autres sources que déjà mentionnées :
(1) Chronologie des pianos de la maison Pleyel, René Beaupain, L'Harmattan 2000

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 Pianos français 1800 - 1829


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