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Facteurs de pianos à Paris

 

  et leurs SALONS

Dans 'Le guide Musicale' de 1857, on se plaignait des salles de concerts à Paris : "... si l'on accepte la petite salle du Conservatoire, d'ailleurs forte laide, - il n'y a pas une salle de concert passable à Paris, cette capitale de l'intelligence et des arts." Le Guide musical: revue internationale de la musique et de ..., Volume 3, 1857

 

Les anciens SALONS
des Fabricants de pianos à Paris

"La plupart des salles de concerts des fabricants étaient comme des fabricants de pianos eux-mêmes dans le neuvième arondissement.

À deuxième place le premier et le deuxième arrondissement. Depuis des années 1820, les salles  d'exposition de leurs pianos deviennent aussi des salons de concerts afin de la promotion de leurs pianos.

"Parmi lesgrandes bâtisses qui s'accomplissent, il en est une qui coûte un million et qui est entreprise par un facteur de pianos. — Le palais Debain, — la villa Alexandre, — le squarre Pleyel, — la bonbonnière Herz vont être distancés. — Ce sont des appartements de concert pour les grands artistes. —

Pas de salle, et donc c'est trop commun, de la musique à chambre, mais quelles chambres, à fresques, à solive aux dorés, à lustres étincelants — ornées de portraits des musiciens célèbres, à partir d'Orphée jusqu'à M. Pilodo. —

La location sera gratuite. Chez les grands facteurs français, L'hospitalité se donne.

Nous ne voulons pas dire ici le nom de l'entrepreneur osé, qui fait aux pauvres musiciens, un si bel hôtel garni, — qu'on le devine, — à ce trait de munificence et de faste inaccoutumé. — Le cas est rare."  Gazette de l'industrie et du commerce, 03/10/1858, p. 5

 

 

BERNHARDT

rue du Buffault

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BERNHARDT °1824 17 rue du Buffault 9e ? 1839-18??

 

DIETZ

rue neuve Saint-Augustin

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DIETZ °1801 23 rue neuve Saint-Augustin 2e ? ????

Tous les samédis, chaque semaine, il y a des soirées musicales chez les salons de Dietz.

 

ERARD

rue du Mail

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ERARD °1780 13 rue du Mail 2e ? 1814 - 1959 - ...

"Quant à la salle ERARD, rue du Mail, c'est la plus laide de toutes, c'est aussi celle qui a la réputation la plus aristocratique. Elle ressemble à un horrible salon construit à 1827 ou en 1828.

On y étouffe, mais elle a un caractère intime qui convient certainement mieux à la musique de chambre que celui des salles de concerts trop pompeusement décorées.

D'un autre coté, le propriétaire de la salle ne la loue pas. Il la préte. Bien plus, Erard, mort il y a deux ans, a inserédans son testament une clause par laquelle il oblige ses héritiers à construire une salle de concert qui sera, dit-on, magnifique, et qui, comme l'autre, sera pretée aux artistes." Le Guide musical: revue internationale de la musique et de ..., Volume 3, 1857

 PHOTO : Salle ERARD

 

HERZ Henri

rue de la Victoire

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HERZ Henri °1825 38* rue de la Victoire, coté chaussée d'Antin 9e 668 192 1838 - 1885 (3)

*N° 38 est devenu n° 48

(3) Mélodies urbaines: la musique dans les villes d'Europe (XVIe-XIXe siècles), Laure Gauthier, Mélanie Traversier

Forme de la salle relativement carrée avec une superficie de169,25 m2,
Plus d'info sur le partenaire Klepfer et Herz, et l'histoire de sa fabrique de pianos, p. 279-280

1839 - "... la salle de M. HERZ est élégante et commode, et les donneurs de concerts peuvent s'en contenter, en attendant mieux." Le Ménestrel, 10 février 1839

"On a seulement regretté ne pas y avoir entendu M. H. Hertz, qui n'y a pas moins concouru généreusemeut de sa magnifique localité, son hôtel, ou plutôt la temple édifié par lui à l'art musical, tant sa salle de concert est belle et convenable, et aussi magnifique que les pianos de sa fabrique ont paru bons.

J'espère pouvoir saisir une occasion opportune de rendre plus ample hommage aux honorables artistes ici seulement nommés, n'ayant dû cette fois que les désigner ainsi. " Le Ménestrel, 24/02/1839, p. 4

Salle de concerts, rue de la Victoire 38,
(devient 48), 1843
 

La salle de Henri Herz.

1844 - "La rue de la Victoire serait tout-à-fait heureuse, n'étaient de certains bruits anti-mélodieux qui la réveillent le matin, qui la fatiguent dans le jour, et qui l'empêchent de dormir le soir : elle se repent, mais trop tard, d'avoir cédé un de ses plus beaux hôtels à la fabrique de pianos et de pianistes de Messieurs Hertz ; ces deux fabricants-professeurs ont établi dans la rue de la Victoire une maison meublée, à l'usage des concertants de tous les pays et de toutes les écoles : on peut dire qu'ils logent la musique au jour et à la nuit, à pied et à cheval : cette petite industrie leur a donné les moyens de courir le cachet, en voiture."  Les rues de Paris. Paris ancien et moderne : origines, histoire, monuments, costumes, moeurs, chroniques et traditions, 1844, p. 32 (gallica.bnf.fr)

1846 - "On pense déjà aux concerts. Les chaleurs caniculaires ont fait place aux fraîcheurs de l'automne, et déjà les artistes qui avaient quitté la capitale, les uns pour aller porter en province le fruit de leur talent, les autres pour aller se reposer dès fatigues de l'hiver, commencent à rentrer.

Les forces musicales, trop longtemps dispersées, se concentrent, et nous ne tarderons pas à voir paraître les afiîches de concerts dé matinées, musicales, de soirées musicales, de festivals, etc., etc. On dit même déjà que cette année doit être féconde sous ce rapport.

La salle Herz, regardée à bon droit comme la plus belle, la meilleure pour l'effet de la musique, la plus centrale pour le public, a toujours été une des plus recherchées, mais elle le sera davantage cet hiver, et voici pourquoi :

Tous les grands fabricans de piano ont, de même que M. Hertz, une salle dans laquelle on peut donner des concerts, et tous interdisent formellement l'entrée à tout piano qui n'a pas reçu le jour dans leurs ateliers.

M. Herz a fait comme eux jusqu'à présent, et il en est résulté que plusieurs renommées du piano, telles que Listz, Thalberg, Prudent, etc., ayant des traités avec Erard, Pleyel, Roller, Pape, traités qui leur défendent déjouer en public sur d'autres pianos que les leurs, ne pouvaient figurer sur le programme des concerts qui étaient donnés dans cette salle.

M. Hertz vient, dit-on, de prendre une généreuse détermination, il laissera entrer chez lui toute sorte de pianos ; ainsi, cette difficulté étant levée, nous entendrons dans sa belle salle, cet hiver, l'élite des pianistes et des chanteurs.

Si le fait est vrai, nous félicitons sincèrement M. Henri Herz, parce que nous applaudissons toutes les fois qu'on enlève aux artistes les entraves, môme les plus légères, et qu'on fait disparaître pour eux les difficultés qui nuiraient à leur succès." L'Album de Sainte-Cécile et les Petites affiches musicales, 1846

1855 - "La rue de la Victoire serait tout à fait heureuse, n'étaient de certains bruits anti-mélodieux qui la réveillent le matin, qui la fatiguent dans le jour, et qui l'empêchent de dormir le soir elle se repent, mais trop tard, d'avoir cédé un de ses plus beaux hôtels à la fabrique de pianos et de pianistes de Messieurs Herz; ces deux fabricants-professeurs ont établi dans la rue de la Victoire une maison meublée, à l'usage des concertants de tous les pays et de toutes les écoles on peut dire qu'ils logent la musique au jour et à la nuit, à pied et à cheval cette petite industrie leur a donné les moyens de courir le cachet, en voiture.

La rue de la Victoire commence à sentir, avec le poids de l'âge, le besoin du repos; elle est calme, tranquille, dégoûtée des plaisirs bruyants et des grandeurs éclatantes de ce monde; parfois, hélas comme je vous le disais tout à l'heure, elle est troublée, dans sa noble quiétude, par le retentissement équivoque des clavecins de Messieurs Herz; mais, en pareil cas, elle ferme bien vite ses doubles volets; elle se bouche les oreilles, et la rue de la Victoire se repose sur ses lauriers. La rue de la Victoire ne croit pas à la mort de Napoléon." Paris chez soi. Revue historique, monumentale et pittoresque de Paris ancien et moderne, 1855, p. 298 (gallica.bnf.fr)

LES COULISSES D'UN CONCERT [salle HERZ, 1865]

1865 - "[...] Un monsieur bien coiffé, camélia blanc à la boutonnière, m'a montré le chemin, et m'y voici, non sans peine : j'ai eu à traverser une succession de corridors sombres et de salles encombrées de pianos (nous sommes chez Herz ; il m'a fallu gravir plusieurs escaliers et j'ai failli entrer dans le salon des dames, qui est à droite; je n'avais qu'à tourner "à gauche .pour être chez ces messieurs.

— Deux pianos l'un sur l'autre, un divan, un reste de déjeuner, des objets de toilette dans tous les coins, du blanc, du rouge, de la poudre de riz, des cartons éveil trés d'où s'échappent des fragments de costumes, des perruques, des fleurs artificielles, tout cela pèle-mêle, en désordre, on ne sait où poser son paletot : « N'encombrez pas, messieurs, je vous en prie ! "

Tout le monde n'est pas encore arrivé ; on devait commencer à sept heures et demie, il en est huit, la salle commence à se l'emplir.

— Est-ce que Mlle H.. est là?... Ah! tant mieux; et ces daines, sont-elles contentes de leurs bouquets ? ...

L'artiste complaisant qui a bien voulu se charger de faire les têtes est à l'œuvre; on l'entoure avec sollicitude...

— Faites brûler un bouchon, ça remplacera le noir qu'on ne peut pas trouver... si nous mettions un peu plus de rouge sur le nez...
une ride ici... Là, vous êtes parfait !

— Vous n'allez pas me faire trop vieux ? risque le patient ...

La tâche ne serait pas facile si l'on se prètait à toutes les réclamations ...

— On croyait que vous n'alliez pas venir!

— Je ne fais attendre personne ? Ouf !... désolé...

Cette maudite voiture ne marchait pas. C'est un gros monsieur qui entre tout essouflé et la soeur au front ; heureusement qu'il n'a qu'à se coller des favoris, opération qui nécessite cependant sa présence devant la glace qui est sur la cheminée où il y a un feu ardent; c'est un supplice, il cuit dans son jus.

La porte s'entrebâille : On demande qu'on commence, faut il sonner ?

— Ne sonnez pas, malheureux, nous n'y sommes pas encore! dit le gros monsieur qui n'en finit pas.

Dans un coin, celui qui est prêt depuis longtemps trouve qu'on devrait se dépêcher un peu plus que ça.

Le vaudeville d'aventure a marché tant bien que mal, sans rideau ni décors, cela suffit pour retirer à l'acteur tous ses moyens, comme dit Samson.

Le concert, auquel plusieurs artistes distingués ont bien voulu prêtel' leur concours, s'achève sans encombre. Le chanteur de romance se hausse sur ses talons; le violoniste se livre à un doigté merveilleux qui devient de l'acrobatisme. On applaudit. La salle est à une très bonne température.

Deux dames entrent en scène... On a longtemps discouru pour savoir qui offrirait son bras, et qui passerait le premier; c'est qu'il faut ménager toutes les susceptibilités et ne froisser personne.

On joue un vaudeville à portières pour finir. Qui reconnaîtrait le camélia blanc ? - F. G." La Vie parisienne : moeurs élégantes, choses du jour, fantaisies, voyages, théâtres, musique, modes, 07/01/1865, p. 95 (gallica.bnf.fr)


"On commence."
  Image dans La Vie parisienne : moeurs élégantes, choses du jour, fantaisies, voyages, théâtres, musique, modes, 07/01/1865, p. 95 (gallica.bnf.fr)

1873 - "Immédiatement après le théâtre, venait une propriété connue avant 89 sous le nom d'hôtel Gontaut, et que M. Barbet de Jouy vendit, en 1839, Henri Herz. Cette construction de l'autre siècle ne sert-elle pas dignement de vestibule à la belle salle de concert qui a surgi des pelouses du jardin ? M. Herz, cet artiste d'une exécution brillante, ce maître sur et ce compositeur, ressemble de tout près à un écrivain de premier ordre qui imprimerait lui-même ses ouvrages par horreur des fautes d'impression. Il emploie plus de cent ouvriers à la fabrication de pianos qui font partie, pour ainsi dire, de son talent, de sa classe, de son œuvre." Les anciennes maisons de Paris sous Napoléon III, 1873, p. 379

1879 - "La rue de la Victoire serait tout à fait heureuse, n'étaient de certains bruits antimélodieux qui la réveillent le matin, qui la fatiguent dans le jour, et qui l'empêchent de dormir le soir : elle se repent, mais trop tard, d'avoir cédé un de ses plus beaux hôtels à la fabrique de pianos et de piani-sles de messieurs Hertz ; ces deux fabricants-professeurs ont établi dans la rue de la Victoire une maison meublée, à l'usage des concertants de tous les pays et de toutes les écoles : on peut dire qu'ils logent la musique au jour et à la nuit, à pied et à cheval : cette petite industrie leur a donne les moyens de courir le cachet, en voiture." Histoire de Paris, l'ancien et le nouveau, 1879, p. 64 (gallica.bnf.fr)

"En 1837, Henri Herz achète un hôtel particulier au 38, rue de la Victoire avec un terrain-jardin (rue Chateaudun à l'autre coté) où Herz fait construire des ateliers et une salle de concerts, adossés à l'hôtel aristocratique qui servait de façade." Plus d'info sur le partenaire Klepfer et Herz, et l'histoire de sa fabrique de pianos, p. 279-280

"La Salle HERZ, qui rapporte beaucoup d'argent à son propriétaire, est la seule qui soit à peu près propre. Du reste, sa décoration dans une style pseudo-Renaissance fort en voque, il y a une dizaine d'années, la fait ressembler à un café du troisième ordre." Plus d'info sur le partenaire Klepfer et Herz, et l'histoire de sa fabrique de pianos, p. 279-280

 

HERZ Philippe Henri

rue Clary

"AVIS. - La maison Philippe Herz neveu et cie quitte la rue Scribe pour s'installer rue Clary, n° 4. Une belle salle de concerts se trouve réunie, dans ce nouveau local, au magasin de pianos." Revue et gazette musicale de Paris, Volume 39, 21/04/1872, p. 127

"La magnifique salle de concerts de MM. Philippe Herz neveu et Cie, rue Clary, a été inaugurée hier soir. Nous donnerons dimanche prochain quelques détails à ce sujet.— Jeudi, 26 décembre, une grande soirée y sera donnée au bénéfice des jeunes Alsaciens et Lorrains, pour l'inauguration des fêtes d'enfants, qui auront lieu pendant l'hiver les jeudis et dimanches alternativement, sous la direction de M. Alwood, ancien directeur des casinos de Boulogne, Cherbourg et Fécamp." Revue et gazette musicale de Paris, Volume 39, 22/12/1872, p. 406

rue Clary, 1872, devient rue Charras dès 1880

Magasin de pianos,
4, rue Clary à Paris  (1872)

Entrée de la salle,
4, rue Clary à Paris (1872)

La salle de musique,
4, rue Clary à Paris  (1872)

rue de Clichy

Maison HERZ Henri Philippe neveu,
91, rue de Clichy à Paris (1900)

 

PAPE Henri

rue de Valois

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PAPE Henri °1815 19 rue des Bons-enfants 1e ? 1817 - 1851 - ...
PAPE Henri °1815 10 rue de Valois 1e ? 1834 - 1835 - ...

"Une admirable restauration vient d'être opérée par les soins de M. Sandoz, fabricant de bronzes d'art, dans les anciens bâtiments de la chancellerie d'Orléans, rue de Valois.

Bâti par Boffrand pour Voyer d'Argenson, devenu domaine national en 1792, cet édifice, qui donnait jadis directement sur le jardin, ce qui explique le vaste perron qu'on y voit, avait été, depuis, occupé par le fameux restaurateur Méot sous le Consulat et l'Empire, puis par le facteur de pianos Pape, et enfin par les bureaux du journal le Constitutionnel. On ne se fait pas une idée de la ridicule façon dont ces divers locataires, et surtout le dernier, avaient traité ce magnifique local, coupé par des refends, déshonoré et encombré de toutes les façons.

Aujourd'hui les murs et les plafonds ont été nettoyés, les dorures ravivées et les détériorations nombreuses réparées avec un remarquable goût.

Nous ne craignons pas de dire que le magnifique plafond de la pièce centrale, peint par Noël Coypel en 1718, que celui de la chambre à coucher, dû à Durameau, élève de Boucher, et celui de la salle à manger, qui est de Lagrenée, sont peut-être ce que nous possédons à Paris de plus beau en ce genre. Cette résurrection de l'ancien hôtel de Mélusine fait le plus grand honneur à celui qui l'a entreprise, et qui doit en écrire, nous a-t-il dit, l'intéressante et curieuse histoire.

[...] Le plan manuscrit de Vasserot et Bellanger, que j'ai pu consulter à l'hôtel Carnavalet, sur l'indication de notre savant collègue M. Cousin, indique, à la date approximative de 1830, M. Méot comme propriétaire de la maison de la rue de Valois (Palais-Royal) n° 8, portant le n° 17 sur la rue des Bons-Enfans, en même temps que M. Pape, le facteur de pianos, est propriétaire de la maison n° 10 rue de Valois et no 19 rue des Bons-Enfans, c'est-à-dire de la Chancellerie.

J'ajoute que, depuis l'an VI (1797-98) jusqu'à l'année 1847, Méot occupa sans aucun déplacement la maison nos, 8-17, qu'il exploita d'abord comme restaurateur, ensuite comme hôtel garni, sous le nom d'hôtel de Châtillon, ainsi qu'on s'en assure en compulsant les almanachs de commerce de La Tynna et de Bottin, depuis 1797 jusqu'à 1847.

Le nom de Châtillon donné par Méot à son hôtel garni (inscrit à l'almanach de l'an XIII avec le n° sectionnaire [336 sur la rue des Bons-Enfans et à l'almanach de l'an XIV avec le n° 8 sur la rue du Lycée] prouve que Méot connaissait l'origine et le nom historique de sa propriété." Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 1880, p. 123 + 151-152 (gallica.bnf.fr)

"Ce dernier immeuble est acquis, tout à la fin du règne de Louis XVIII, par M. Pape, facteur de pianos, et la même facture industrielle est encore portée par des instruments pareils dans le même local. M. Pape a pourtant vendu ce n° 19 de la rue des Bons-Enfants en 1853 à M. Fastré, avocat, père du propriétaire actuel. Du côté de la rue de Valois sont les bureaux du Constitutionnel, qui comportent deux salons merveilleusement décorés, dont l'un conserve des peintures de Lebrun." Les anciennes maisons de Paris sous Napoléon III, 1873, p. 22

 

PETZOLD

rue Grange Bateliere

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PETZOLD °1814 1 rue Grange Bateliere 9e ? 1829 - 1835 - ...

 

PLEYEL

L’Hôtel Cromot du Bourg, rue Cadet, 9

L’histoire de cet hôtel :

C'était construit par un jardinier fruitier du roi en 1730, devenu propriété du fermier général Cromot du Bourg, à qui l’on doit les intérieurs richement agencés.

Plus tard, il a été occupé par le facteur de pianos Camille Pleyel, qui y fit venir tous les grands musiciens romantiques, dont bien sûr Chopin.

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PLEYEL °1807 9 rue Cadet 9e 150 62* dès 1828-39

Trois salons, en totale de 142,66 m2.  *Le salon au milieu était le plus grand avec une superficie de 62,56 m2, et était le salon où Chopin donna son premier concert à Paris en 1832.

 PHOTOS  : SALLE PLEYEL, rue Cadet

 

rue Rochechouart, 22 

CHANGEMENT DE DOMICILE

"Toutes les fois que notre pays a acquis un avantage sur nos voisins, il est de notre devoir et c'est pour nous un plaisir de le constater.

Au nombre des arts utiles dans lesquels notre supériorité ne peut être contestée, nous placerons la fabrication des pianos et nous ferons mention particulièrement des progrès que M. Pleyel a fait faire à cette industrie.

Les nouveaux salons, que cette maison vient d'ajouter à ses ateliers de la rue Rochechouart, présentent un ensemble complet on voudra souvent les visiter et l'on aura peine à les quitter sans avoir fait un choix parmi les remarquables produits de cette manufacture." La Presse, 25/04/1839, p. 4 (gallica.bnf.fr)

"M. Ignace Pleyel et compagnie ont inauguré, jeudi dernier, d'une manière splendide; les nouveaux magasins qu'ils ont consacrés ài'exhibition des pianos de leur fabrique, rue Rochechouard [sic], n. 20.

A cette occasion, l'élite des amateurs, Mmes Desparre, Dubignon et de Montgenet; MM. de Bordesoulle et de Bouteillier, s'étaient réunis pour donner un concert, qui se composait de morceaux d'élite qui ont été rendus avec la plus admirable perfection. MM. de Bériot, Osborne, etc., Alexis Dupont ont puissamment contribué à l'éclat de cette soirée, qui avait rassemblé dans les magnifiques salons de MM. Pleyel, la société la plus ésie." La Presse, 28/05/1839, p. 3 (gallica.bnf.fr)

"Changement de domicile - Manufacture de pianos d'Ignace Pleyel et Comp. - La maison Pleyel et Comp, qui exporte aujourd'hui ses pianos dans toutes les parties du monde, vient de tranférer ses magasins de la rue Cadet, à la rue Rochechouart, n° 20, à Paris, dans un magnifique local, où elle à réuni à ses principaux ateliers, une vaste galerie et des salons qui offriront au public la plus grande latitude pour le choix des instruments.

Elle conserve toujours son dépôt de la maison de location, boulevard Montmartre, n° 18." Le journal de Toulouse, 08/08/1839 et Journal du Loiret, 07/09/1839, p. 3 (Aurelia.Orléans.fr)

Salle de concerts, rue Rochechouart, 22
et une autre image dans Le Vieux Montmartre : rapport sur les travaux de la Société, 01/01/1928, p. 62 (gallica. bnf.fr)

 

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PLEYEL °1807 20-24 rue Rochechouart 550 2380 dès 1839 - 1927

Salle d'une superficie de 182 m2 (ou 25 x 8 m)

"La salle PLEYEL, rue Rochechouart, tapissier d'un horrible papier gris à étamage, avec des lustres fabriqués il y a plus de trente ans, est en forme de corridor.

Les personnes placées près du lieu où se trouvent les musiciens étouffent de chaleur, celles qui ce tiennent à l'entrée grelottent de froid." Le Guide musical: revue internationale de la musique et de ..., Volume 3, 1857

rue du Faubourg Saint-Honoré

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PLEYEL °1807 252 Rue du Faubourg Saint-Honoré 2609 1500 dès 1927

"La nouvelle salle, élevée à l'initiative de la Maison Pleyel, est remarquable, non seulement par ses proportions inusitées et par son architecture moderne, simple et élégante, mais aussi par sa forme spéciale, conçue par le Directeur de cette Maison, M. Gustave Lyon, forme déterminée, non seulement pour empêcher la production d'échos nuisibles, mais encore pour assurer la meilleure propagation et la meilleure distribution des sons.

La salle principale a 50 mètres de longueur, 30 mètres de largeur et 20 mètres de hauteur. Elle peut contenir 2.609 spectateurs tandis que 600 personnes peuvent prendre place sur l Revue « La technique des travaux », 54, rue de Clichy, Paris 9e, une description complète de cette belle réalisation, description agrémentée de plans et photographies." Bulletin de la Société industrielle de Rouen, 1928, p. 110 (gallica.bnf.fr)

 

SEYRIG

rue de Grenelle Saint-Honoré

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SEYRIG °18?? 55 rue de Grenelle Saint-Honoré 1e ? 1830 - 1831 - ...

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