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HERZ Philippe Henri neveu
à Paris (°1863)

1864

PARIS - "FABRICATION DES PIANOS EN FRANCE.

Il est une industrie qui a pris en France depuis trente ans des développements considérables et qui livre maintenant ses produits à l'exportation en quantités énormes: nous voulons parler de la fabrication des pianos.

Nos ancêtres avaient le clavecin et bien des gens croient que le piano n'est qu'un clavecin auquel on a apporté des améliorations et des changements successifs; c'est là une erreur: le clavecin n'était autre chose que la mécanique appliquée aux instruments à cordes, tels que le luth et la guitare; le piano repose sur un principe différent, il est né de l'application de la mécanique au tympanon, dont les cordes étaient frappées par des bâtons à têtes de marteau, placés entre les mains de l'exécutant.

Au commencement du XVIII siècle, un facteur de clavecins à Paris, nommé Marius, présenta à l'examen de l'Académie royale des sciences les plans de deux instruments horizontaux qu'il appelait clavecins à maillets; c'est de ces grossiers clavecins à maillets que dérivent les pianos.

Il serait trop long de suivre pas à pas, époque par époque, les transformations, les perfectionnements nombreux apportés aux pianos, les modèles de tous genres qui ont été fabriqués et l'étendue successive que l'on a donnée aux octaves suivant les nécessités de la composition musicale.

Depuis trente ans, la fabrication des pianos a augmenté dans des proportions énormes ; mais, sous le rapport commercial, l'Angleterre, jusqu'en 1851, n'avait été égalée par aucune autre nation; elle ne fabriquait pas moins de 20 000 pianos droits environ, qui, expédiés dans toutes les parties du monde, produisaient près de 24 millions de francs; la France ne produisait que pour 8 millions.

Mais, depuis l'exposition de 1854, où les pianos français l'ont emporté si victorieusement sur les produits des autres pays, non-seulement le commerce des pianos fabriqués s'est accru dans des proportions énormes, mais encore comme perfection des instruments et comme qualité de son, leur supériorité est attestée par des récompenses accordées à notre industrie à toutes les expositions universelles.

Il est certain que la quantité des produits fabriqués en France tend encore à augmenter.

Pendant que les anciennes maisons grandissent, de nouvelles manufactures sont fondées; il y a quelques jours encore, les journaux annonçaient la création de la maison Philippe Henri Herz neveu et Cie et l'inauguration de ses magnifiques salons de la rue Scribe, n° 7. Les maîtres de l'art ont proclamé la beauté, la puissance, l'éclat de ses produits.

Indépendamment de la forme particulière des instruments, le jeune fondateur de cette maison a adopté un système de barrage nouveau, et il est parvenu aussi, avec la collaboration d'un contre-maître éminent et bien connu dans la facture, M. Marcus Knust, à la solution de ce problème d'acoustique si longtemps et toujours en vain cherché : la suppression dans les pianos dits à queue de la vibration de la septième dans les notes graves, vibralion qui produisait une dissonance désagréable pour l'oreille.

Ainsi, les progrès sont incessants dans cette industrie, les efforts ne se ralentissent pas, et chaque jour est marqué par un pas nouveau fait en avant.

Nous avons vu qu'en 1851, la France ne produisait que 8 millions environ; qu'après l'exposition de 1851 sa production était arrivée peu à peu à égaler celle de l'Angleterre; vienne enfin l'exposition de 1867, attendue avec tant d'impatience, et la supériorité de nos produits, reconnue, nous en avons la confiance, une troisième fois, ouvrira au commerce français et à l'exportation de nouveaux et importants débouchés.

Dès à présent l'usage du piano commence à pénétrer dans l'Inde, dans la Perse, même dans la Chine ; s'il est possible de parvenir à l'y vulgariser, il y aurait là, dans un temps donné, pour l'industrie française une source abondante de richesses." Le Moniteur de la Mode, 2° numéro de septembre 1864, p. 573  -  Voir Marcus KNUST

1867

Henri HERZ Philippe HERZ

PARIS - "Les pianos de M. Philippe HERZ neveu sont habilement construits : le son est plein et de bonne nature; les claviers sont bien égalisés.

Ces éléments constitutifs des instruments recherchés par les pianistes sont tout à fait développés dans le piano à queue qu'il a exposé, et qui, de plus, est d'une forme très-élégante.

Le jeune facteur savait bien qu'un débutant n'a pas à se préoccuper des séductions de l'enveloppe pour présenter ses produits, qui doivent s'adresser aux oreilles bien plus qu'à la vue.

Mais il a tenu commpte d'une vérité proclamée par la sagesse des nations, et qui peut s'appliquer à tout : il en a changé la lettre et suivi l'esprit, convaincu que si le luxe estérieur ne fait pas le piano, du moins il le pare.

M. Philippe HERZ a placé un mécanisme très-soigné sans une belle caisse d'ébène, avec inscrustations et ornements dorés du style Louis XIV.

Pour la valeur artistique de cet instrument, on a pu en juger lorsqu'une de nos célèbres artistes, Mme Escudier-Kastner, l'a fait si bien valoir en ecécutant une fantaisie de Thalberg, un fragment de Mozart et le Torrent, de Lacombe.

En faisant l'éloge de cette manufacture, on ne doit pas oublier l'habile coopérateur, dont M. Philippe HERZ s'est assuré le concours, M. Marcus KNUST, qui a travaillé, comme contre-maître, six ans chez ERARD, douze chez PLEYEL, et dix-huit ans chez Henri HERZ, et qui a été initié ainsi aux procédés des meilleures écoles de facture." AMÉDÉE MÉREAUX.  26.04.1868  Voir Marcus KNUST

PARIS - "Nous sommes heureux de pouvoir dire que nous avions milles fois raison quand nous annoncions, en de'pit des contradicteurs, l'année dernière, la victoire si éclatant et sans précédent remportée par la maison Philippe Henri Herz neveu et Cie à l'Exposition universelle.

La médaille d'or, la seule pour la France, lui avait été décernée par le jury international à la majorité de 14 voix sur 15 membres présents.

Il est vrai d'ajouter que, par suit d'une erreur, le nom de M. P . Herz neveu et Cie ne figurait pas sur le premier tirage du catalogue des recomponses, et que cet oublie e'tait dû à un malentendu on ne peut plus regrettable, suscité d'ailleurs par les jalousies rivales, disons le mot.

Nous apprenons avec grande satisfaction que les difficultés avec la Commission impériale sont entièrement aplanies, et que la médaille d'or, ainsi que le diplôme qui l'accompagne, vient d'être délivrée à MM. Philippe, H. Herz neveu et Cie.

Ainsi se trouvent confirmées toutes nos prédictions sur cette maison fondée seulement depuis quatre ans, et qui réalise si bien ce que le Moniteur universel disait dernièrement en parlant de la supériorité de ses pianos, que le jeune facteur est de ceux qui...

... à deux fois ne se font pas connaître.

Et pour leurs coups d'essai veulent des [c]oups de maitre.»
M.E.  31.05.1868

PARIS - "M. Ph. HERZ. - Nouvelle étoile qui paraît à l'horizon de la facture." La musique à l'Exposition universelle de 1867, Louis-Adolphe le Doulcet Pontécoulant, p. 183

PARIS - "Pianoforti a coda. - [...] La firma Herz nipote di Parigi esponeva un ben lavorato pianoforte a piccola coda, di voce regolare piuttosto limitata, con buona tastiera; essa si ebbe la medaglia d'argento." Il Pianoforte, guida pratica per costruttori, accordatori, etc., Sievers, 1868, p. 217

PARIS - "Philippe Herz, neveu et Cie. « A ce point de vue, un jeune facteur, dont la fabrique n'a pas plus de quatre années d'existence, M. Philippe Herz neveu, a rendu un service, en adaptant à la mécanique des pianos obliques le système du double échappement, ou en leur donnant ainsi l'élasticité favorable à la rapidité de l'exécution, qualité qui, jusqu'à présent, avait été uniquement le partage du piano à queue.

Les pianos de M. Philippe Herz neveu sont habilement construits le son est plein et de bonne nature; les claviers sont bien égalisés.

Ces éléments constitutifs des instruments recherchés par les pianistes sont tout à fait développés dans le piano a queue qu'il a exposé, et qui, de plus, est d'une forme très-élégante.

Le jeune facteur savait bien qu'un débutant n'a pas à se préoccuper des séductions de l'enveloppe pour présenter ses produits, qui doivent s'adresser aux oreilles bien plus qu'à la vue.

Mais il a tenu compte d'une vérité proclamée par la sagesse des nations, et qui peut s'appliquer à tout il en a changé la lettre et suivi l'esprit, convaincu que si le luxe extérieur ne fait pas le piano, du moins il le pare.

M. Philippe Herz a placé un mécanisme très-soigné dans une belle caisse d'ébène, avec incrustations et ornements dorés du style Louis XIV.

Pour la valeur artistique de cet instrument, on a pu est juger lorsqu'une de nos célèbres artistes, Mme Escudier-Kastner, l'a fait si bien valoir en exécutant une fantaisie de Thalberg, un fragment de Mozart et le Torrent, de Lacombe.

Ce début remarquable prouve que le jeune facteur est de ceux qui,

" A deux fois ne se font point connaître,

" Et pour leurs coups d'essai veulent des coups de maître.

» En faisant l'éloge de cette manufacture, on ne doit pas oublier l'habile coopérateur, dont M. Philippe Herz s'est assuré le concours, M. Marcus Knust, qui a travaillé, comme contremaître, six ans chez Erard, douze ans chez Pleyel, et dix-huitans chez Henri Herz, et qui a été initié ainsi aux procédés des meilleures écoles de facture.

» Les instruments de M. Philippe Herz neveu ont été fort remarqués de tous ceux qui s'intéressent sérieusement aux progrès de notre fabrication nationale, ils le méritaient, et nous ne mesurons pas nos éloges et nos encouragements à cette jeune maison, qui, de l'avis des connaisseurs les plus difficiles, a pris, du coup, place parmi les plus justement renommées.
Amédée Méreaux. »" La France Musicale, 1868, p. 129 (gallica.bnf.fr)

PARIS - "Pianos. — Médaille d'or. La seule médaille d' or pour la France, à l'exposition universelle de 1867, a été décernée à la maison P.-H. HENZ neveu et Cie, pour la supériorité de ses pianos.

La Presse de Paris tout entière a sanctionné par ses éloges la décision rendue par la commission impériale en faveur de cette maison, placée, dès aujourd'hui, à la tête de la fabrication de Pianos en Europe." Journal du Loiret, 26/06/1868, p. 3 (Aurelia.Orleans.fr)

PARIS - "Nous nous empressons de reproduire, et nous le faisons avec plaisir, la letter suivante que M. P. H. Herz nous fait l'honneur de nous écrire :

Paris, le 15 juillet, 1868.
Monsieur Marie Escudier,

Je vous demande la permission de vous rappeler que notre maison est la seule maison française qui ait obtenu la médaille d'or à l'Exposition universelle du 1867 pour la fabrication des pianos.

L'omission de notre nom dans la première édition du catalogue officiel est le résultat d'un malentendu, et va être réparée.
Tous nos instruments portent la reproduction de la médaille d'or avec la mention de la séance dans laquelle le jury international nous a décerné cette haute récompense.

Veuillez agréer, Monsieur, nos salutation les plus sincères,
P. H. HERZ neveu et Cie.

Le succès sans précédent que cette jeune maison (fondée seulement depuis quatre années) a obtenu à l'Exposition universelle, d'une façon si éclatante, comme on se le rapelle (puisque le jury international a voté à M. Philippe H. Herz neveu cette médaille d'or à la majorité de 14 voix sur 15 membres), ce succès, disons-nous, n'est que la juste récompense des efforts incessants que cette manufacture a faits et des progrès qu'elle a réalisés depuis sa fondation, sans jamais s'arrêter un seul instant.

Fort de la supériorité de ses pianos, M. Philippe H. Herz neveu a déployé une énergie et une persévérance sans égales, dans cette lutte pacifique, pour soutenir à lui seul l'honneur français. Sans lui, les plus hautes récompenses passaient à l'étranger, et la France était vaincue pour la première fois.

C'est, en effet, la seule médaille d'or décernée à la France pour la fabrication des pianos. Le triomphe n'en est donc que plus ccomplet." M.E.  26.07.1868

PARIS - "Nous trouvons dans la Revue musicale de l'Epoque, par M. Paul Foucher, les lignes suivantes :

« A propos d'art et de concerts, je rappelle ici avec plaisir que la commission impériale de l'Exposition universelle de 1867 a donné une éclatante satisfaction à M. Philippe H. Herz neveu, en réparant l'oubli dont ce célèbre facteur a été victime.

Le Moniteur a constate que, par erreur, la maison Philippe H. Herz neveu, fondée en 1863, ne figure pas au catalogue officiel des récompenses décernées à l'industrie des pianos à l'Exposition unniverselle de 1867.

En effet, le jury international lui a vote, par 14 voix sur 15, une médaile d'or, la seule qui ait été obtenue par un fabricant français." La Presse, 27/11/1868, p. 2-3 (gallica.bnf.fr)

PARIS - "Nous lisons dans le journal La France : Nous avons publié la note rectificative par laquelle le Moniteur universel, réparant.

L'émission commise dans le catalogue officiel de l'Exposition 1867, au préjudice de la maison Philippe H. Herz, neveu et Cie, constatait que cette jeune maison était la seule, en France, qui ait obtenu la médaille d'or pour la perfection et la supériorité de ses instruments.

A l'époque de l'inauguration des salons de la rue Scribe, en 1864, la presse avait été unanime à reconnaître, avec tous les artistes, les progrès énormes que le chef de cette nouvelle maison venait de réaliser dans la fabrication des pianos, et l'admiration provoquée alors par les nouveaux instruments faisait facilement prévoir la victoire remportée à l'Exposition de 1867.

Dans cette industrie de la fabrication des pianos qui a pris tant d'extension depuis quelques années, cinq médailles d'or seulement ont été accordées par le jury international deux la facture américaine, une à l'Autriche, une à l'Angleterre, une, enfin, à la facture française, décernée à M. Philippe-Herz Neveu et Cie." Le Figaro, 08/12/1868, p. 3 (gallica.bnf.fr)

PARIS - "Nous avons publié la note rectificative par laquelle le Moniteur universel, réparant l'omission commise dans le catalogue officiel de l'Exposition de 1867, au préjudice de la maison Philippe H. Herz, neveu et Cie, constatait que cette jeune maison était la seule, en France, qui eût obtenu la médaille d'or pour la perfection et la supériorité de ses instruments.

A l'époque de l'inauguration des salons de la rue Scribe, en 1864, la presse avait été unanime à reconnaître, avec tous les artistes, les progrès énormes que le chef de cette nouvelle maison. venait de réaliser dans la fabrication des pianos, et l'admiration provoquée alors parles nouveaux instruments faisait facilement prévoir la victoire remportée à l'Exposition de 1867.

Dans cette industrie de là fabrication des pianos, qui a pris tant d'extension depuis quelques années, cinq Médailles d'or seulement ont été accordées par le jury international : Deux à la facture américaine; une à l'Autriche; une à l'Angleterre; une, enfin, à la facture française, décernée à MM. Philippe H. Herz, neveu et Cie." La Presse, 28/12/1868, p. 2 (gallica.bnf.fr)

PARIS - "Il y a bien longtemps que nous n'avons eu l'occasion de mentionner, dans notre journal, la maison Philippe Herz neveu et Cie.

Un article du journal La France nous apprend qu'il vient de s'opérer une remarquable transformation dans la fabrication des pianos à queue de cette manufacture.

C'est un fait digne de toute l'attention des artistes et des amateurs; car nous savons d'ailleurs que, depuis quelques années, en fait de progrès, MM. Ph. Herz neveu et Cie ont le privilège d'en donner le signal.

Nous reproduisons donc aujourd'hui l'article de la France sans commentaires, nous réservant de juger par nous-mêmes, en assistant demain à la soirée musicale donnée, à cet effet, dans les salons de la rue Scribe, le mérite des nouveaux perfectionnement apportés par la nouvelle maison à ses instruments, et de faire connaître ce que nous pensons de l'influence qu'ils peuvent avoir sur la fabrication des pianos.

Une des branches de l'industrie française qui ont le plus brillé à la dernière Exposition universelle de Paris est incontestablement la fabrication des pianos.

On se rappelle le bruit qui s'est fait autour des pianos américains : une jeune maison de Paris a pu seule lutter et remporter une victoire éclatante dans ce combat pacifique, c'est la maison Philippe H. Herz neveu; c'est à elle qu'a été décernée la grande médaille d'or pour la perfection de ses instruments.

On pourrait croire qu'elle allait se reposer sur un pareil succès : il n'en est rien; comprenant que c'est principalement la catégorie des pianos à queue qui intéresse l'art musical, et que si peu de facteurs en Europe osent aborder, à cause des difficultés de fabrication qu'elle oppose aux novateurs les plus courageux, M. Philippe H. Herz s'est livré à de nouvelles recherches et à de nouvelles études.

Tout en tenant compte des progrès du passé, il vient de faire faire un nouveau pas à ce genre de produit.

Il a trouvé un système entièrement neuf; et, sur des données inéprouvées jusqu'à ce jour, il est parvenu à donner aux pianos à queue des qualités que ni l'Amérique, ni l'Angleterre, ni la France n'avaient crues possibles.

Du reste, cet habile facteur est à la veille de soumettre au jugement de l'opinion un de ces instruments récemment sortis de sa fabrique. Il convoque, en effet, le public et les artistes à une soirée qui doit avoir lieu, demain lundi, dans ses salons de la rue Scribe; là, on pourra juger de l'importance et de la grandeur de la découverte que nous annonçons." Revue et gazette musicale de Paris, Volume 37, 16/01/1870, p. 21

PARIS - "Nous avons mentionné, dimanche dernier, le décret qui nomme M. Knust, contre-maître de la maison Philippe Herz neveu et Cie, chevalier de la Légion d'honneur.

Nous devons insister tout particulièrement sur un fait qui intéresse au plus haut degré le développement de la facture des pianos en France.

— C'est la première fois, en effet, qu'un simple ouvrier dans cette industrie reçoit une distinction honorifique qui n'avait été jusqu'à présent accordée qu'aux chefs de maison.

Combien y en a-t-il parmi ces derniers qui auraient eu assez de désintéressement pour mettre au premier plan leur collaborateur modeste qui, sans cette initiative, serait resté éternellement obscur, pour ne pas dire inconnu ?

M. Philippe Herz aura eu cet honneur de s'être effacé sans hésitation quand son mérite personnel lui permettait de se mettre le premier en ligne.

Il s'est cru sans doute suffisamment récompensé, pour le moment, parla médaille d'or qu'il a remportée d'une manière si éclatante à la dernière grande Exposition de 1867." Revue et gazette musicale de Paris, Volume 37, 08/05/1870, p. 150

PARIS - "On lit dans le Journal officiel :

« A l'occasion de la nomination récente au grade de chevalier de la Légion d'honneur de M. Knust, ouvrier depuis près de cinquante ans dans les première» fabriques de pianos, actuellement contre-maître chez M. Philippe Herz neveu et Cie, un grand nombre d'ouvriers de cette industrie se sont présentés dimanche dernier au cabinet du Ministre des beaux-arts, et ont exprimé à M. Maurice Richard le désir d'être admis auprès de l'Empereur et de pouvoir Temercier Sa Majesté de la distinction accordée par Elle à leur contre-maître.

L'Empereur ayant bien voulu accueillir favorablement cette demande, une députation des ouvriers a eu l'honneur d'être présentée par le Ministre des beaux-arts à Sa Majesté et de lui exprimer, par l'organe de leur patron, leur profonde reconnaissance et leur entier dévouement.

L'Empereur, avec son affabilité habituelle, s'est entretenu, avec la députation de la fabrication des pianos, de l'importance de cette industrie, et a exprimé toute la satisfaction qu'il avait éprouvée d'accorder la croix de la Légion d'honneur à M. Knust, et à tenir compte du mérite partout où il se rencontrait.

Nos informations personnelles nous permettent d'ajouter quelques détails intéressants à la note du Journal officiel sur cette réception.

L'Empereur a voulu donner à son audience une certaine solennité à laquelle était loin de s'attendre la députation. En effet, c'est dans une des salles de gala qu'elle a eu lieu, et, dès son entrée, l'air affable de Sa Majesté, un mot aimable dit à chacun de ceux qu'il recevait, les a promptement mis à leur aise.

M. Philippe Herz a respectueusement remercié l'Empereur, au nom de ses ouvriers, et lui a exprimé combien « ils étaient pénétrès de l'infinie bienveillance avec laquelle le souverain avait  daigné, au milieu même de ses plus hautes préoccupations,  arrêter son attention sur un simple artisan, récompenser et  glorifier son mérite. »

Sa Majesté a répondu, « qu'elle avait été heureuse de donner ce  témoignage de sa satisfaction à celui qui avait su contribuer, par  son habileté et son travail, au progrès de la facture des pianos.  Après quoi l'Empereur a adressé à M. Philippe Herz diverses questions sur sa fabrication et sur l'importance de ses produits.

La députation s'est retirée vivement impressionnée de cet accueil, dont elle gardera longtemps le souvenir et au sujet duquel M. Herz reçoit de toutes parts des félicitations." Revue et gazette musicale de Paris, Volume 37, 28/05/1870, p. 173

PARIS - "On remarque beaucoup à l'Exposition du Palais de l'Industrie les pianos de M. Philippe Herz; trois pianos de formats droits et trois pianos à queue constituent l'envoi de cette importante maison.

Ces produits lui font le plus grand honneur et attestent une fois de plus que la grande médaille qu'elle a obtenue à l'Exposition universelle de 1867, tout en l'élevant au premier rang, n'a été pour elle qu'un encouragement à de nouveaux progrès." Le Figaro, 26/08/1875 (gallica.bnf.fr)

LOOK ALSO ...

  The Paris exhibition of 1867 - More than 150 years ago, 5 piano makers were awarded a gold medal.

1878

PARIS - "Mme Vve PHIL. HERZ ET NEVEU. - France. - Pianos de modèles variés, à cordes droites, d’après des plans bien conçus; ce facteur fabrique toutes les pièces dans ses ateliers." Chouquet, Rapport sur les instruments de musiques à l'exposition universelle de 1878

1880

MONTRÉAL - "Les journaux du Canada nous apportent le résultat des récompenses obtenues à l'exposition de Montréal dans la section des instruments de musique.

La première grande médaille d'honneur a été décernée à la maison Philippe Herz, de Paris, pour les pianos européens." Le Ménestrel, 24/10/1880, p. 373 (gallica.bnf.fr)

MELBOURNE - "GRAND PIANOS. [...] HERZ PH. (CANUT, MORITZ, ISER AND Co). - The pianos of this firm, also of wood, and with parallel strings, like those of other French makers, have an excellent quality of tone.

The touch is good and the keyboard well regulated. The sustaining power is also great, and, like the older firm of H. Herz, Messrs. Canut, Iser and Co. have employed none of the new appliances of other makers, and have merely isolated the sounding-board so as to give the sound a greater length of vibration. The action shows improvements, notably in the diminution of the length of the leverage by a judicious division of the centres. First award. [...]

COTTAGE PIANOS. [...] HERZ, Ph. (CANUT, MORITZ, ISER AND Co). All these instruments are of wooden construction.

The action is simplified, the tone sweet and mellow, but the upper notes lack brilliancy. What these instruments lack in power they possess in the delicacy and lightness of the touch. French makers, as a rule, have always preferred to soften down the tones of their instruments rather than go to the other extreme.

The instruments are solidly constructed, and the same improvement in the isolation of the sounding-board, introduced in the firm's grand pianos, is also employed here. First award." Official Record: Containing Introduction, History of Exhibition, Description ..., 1882, p. 47-50

1900

PARIS - "65. Herz, Philippe-Henri Neveu & Cie, à Paris, rue de Clichy, 91, et rue d’Amsterdam, 104. — Pianos à queue et droits. Maison fondée en 1863." Catalogue général officiel. Tome troisième, Groupe III : instruments et procédés généraux des lettres, des sciences et des arts : classes 11 à 18, 1900, p. 521 (archive.org)

HERZ Neveu
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Pour les références voyez en bas de la page
pianos français 1850 - 1874


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