home | Facteurs de pianos en France


 

BLONDEL Alphonse
à Paris (°1839)

1893

"Ce facteur, originaire de Douai où il naquit le 4 février 1813 [(²²)], se fit d’abord connaître par l’invention d’une mécanique indépendant du clavier (1841), puis, il imagina un appareil d’adaptant à tous les pianos, à l’aide duquel on peut ajouter à chacune des notes de la basse, son octave grave et à celles des dessus, l’octave aiguë, et que, pour cette raison, il nomma piano-octave (1853-55) : ensuite il apporta diverses modifications à la construction générale du piano, consistant dans l’invention d’une baïonnette d’étouffoir détachée du levier d’échappement dont l’usage s’est généralisé, et dans l’emploi d’une grande table d’harmonie libre, ayant pour but de donner aux basses des pianos droits la sonorité des pianos à queue.

Ce ne fut qu’en 1878 qu’il se représenta devant le jury pour lui soumettre un système de double échappement pour piano droit, dit mécanique BLONDEL, donnant la répétition des notes quelle que soit la distance du marteau et un piano à clavier mobile, se relevant de façon à supprimer la saillie qu’il présente d’ordinaire en avant de la caisse, inventé en 1838 par ROGEZ, chez qui il avait travaillé, qui lui valurent une médaille d’argent.

 S’inspirant d’une disposition de son clavier mobile qui, en s’abaissant, fait ouvrir un volet formé d’une partie du panneau placé au dessous du clavier, afin d’augmenter la sonorité comme cela a lieu avec les jalousies de la boîte expressive du grand orgue, A. BLONDEL a rendu mobile le panneau placé au-dessus du clavier et sur lequel sont fixés les flambeaux, pour le faire servir de pupitre et donner en même temps un large passage aux ondes sonores, qui ne trouvent plus d’issues suffisante depuis que la mode est venue de charger le couvercle des pianos de livres, statuettes et autres objets d’art (1890).

Une des ingénieuses découvertes de cet infatigable chercheur est le piano-orgue à un seul clavier permettant de jouer séparément l’un ou l’autre de ces instruments, soit de les faire entendre simultanément ou bien encore d’employer la moitié de l’un et moitié de l’autre, de façon à obtenir les basses avec l’orgue et le chant avec le piano et vice-versa.

M. Adolp. BLONDEL est mort le 26 mars 1893, laissant à son fils Alphonse-Alexandre-Ferdinand, né à Paris le 14 avril 1852, dont il avait fait son collaborateur depuis 24 ans, le soin de maintenir sa maison au rang des plus honorables où il avait su l’élever et qui lui mérité, en 1840, le titre de fournisseur de l’académie de musique.

C’est comme l’a dit sur sa tombe M. O. Commettant, le distingué critique du Siècle, par un travail persévérant dont il a été le témoin dès la première heure, et grâce aux facultés d’intuition qui donnèrent naissance à leur amitié dans des circonstances peu communes, que M. A. BLONDEL a pu convertir l’étroit atelier où il débuta avec deux ouvriers, en une manufacture dont les produits ont reçu les suffrages des maîtres du piano : F Planté, Marmonte, Mme Massart, etc." Les facteurs d'instruments de musique : les luthiers et la facture instrumentale : précis historique, Constant Pierre, E. Sagot, 1893

1927

"BLONDEL (Alphonse-Philippe-Alfred), né à Douai, le 4 février 1813), fonde également son établissement en 1839. Il se fait remarquer par l'invention d'une mécanique indépendante du clavier (1841), et par son piano-octave (1833-35) uni d'un appareil permettant d'ajouter à chaque note de basse son octave grave et à celles du dessus leur octave aiguë. Il invente aussi une baïonnette d'étouffoir détachée du clavier d'échappement dont l'usage s'est généralisé.

En 1881, il présente un système de double échappement pour piano droit, dit "mécanique BLONDEl." qui donne la répétition des notes quelle que soit la distance du marteau; il présente aussi au jury de l'Exposition, la même année, un piano à clavier mobile, se relevant de manière a supprimer la saillie; ce piano fut inventé par ROGEZ (en 1838), chez qui iltravaillait à cette époque. S'inspirant d'une disposition de ce clavier mobile qui, en s'abaissant, fait ouvrir un volet fermé d'une partie du panneau placé au-dessous du clavier, afin d'augmenter la sonorité comme cela a lieu avec les jalousies de la boite expressive du grand orgue.

Le grande orgue, à un seul clavier permettant de jouer simultanément ou séparément des deux instruments, ou encore de n'employer que l'orgue pour les basses, le piano pour l'aigu, ou le contraire, est aussi une de ses ingénieuses découvertes. M. A. BLONDEL, meurt le 26 mars 1893 son fils, Alphonse-Alexandre-Ferdinand, né à Paris le 14 avril 1852, son collaborateur depuis vingt-quatre ans, lui succède." Encyclopédie de la musique et dictionnaire du conservatoire, 1927, p. 2078 (gallica.bnf.fr)

BLONDEL
sur ce site


BIOGRAPHIE

EXPOSITIONS

BREVETS

PUBLICITÉ

Cliquer sur les liens ci-dessus.

Pour les références voyez la page
pianos français 1830 - 1839


 © Copyright all rights reserved