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RORDORF
à Zürich (°1847)

1886

Vue de la manufacture de pianos
de MM. Rordorf et Cie à Zurich,

Le Panthéon de l'industrie : journal hebdomadaire illustré, 16/05/1886
, p. 141 (gallica.bnf.fr)

UNE MANUFACTURE DE PIANOS Á ZURICH

"NOTRE visite à la manufacture de pianos de MM. C. Rordorf et Cie, à Zurich, est certes l'une des étapes les plus intéressantes de l'excursion que nous faisons actuellement à travers les diverses industries de la Suisse.

Grandement installée, dans de vastes locaux, la manufacture C. Rordorf et Cie est pourvue, pour la fabrication de ses instruments, de tous les outils mécaniques inventés par la science moderne; un moteur à vapeur actionne les diverses machines installées dans l'usine : scies à rubans, scies circulaires, machines à raboter, machines pour les moulures, machines à découper, etc., etc.

De plus, des ouvriers intelligents, qui souvent sont des artistes dans leur partie, peuplent les ateliers de MM. C. Rordorf et Cie et produisent un travail d'autant plus sûr et d'autant plus parfait que les chefs de la maison sont sans cesse présents au milieu d'eux, les aidant et les guidant, et se réservant souvent l'exécution de certains détails délicats de la fabrication.

Le bois, matière première fondamentale du piano, est minutieusement choisi par MM. Rordorf. De vastes chantiers, situés hors de la ville, le reçoivent quand il arrive des forêts de la Bohême ou de la Suisse, où il a été scié conformément aux instructions de MM. Rordorf, et dans ces chantiers, il est classé et empilé par qualités.

Un stock considérable y est toujours tenu en réserve, de telle sorte que chez MM. C. Rordorf et Cie, le bois n'est employé qu'alors qu'il est arrivé au degré de sécheresse nécessaire pour une bonne fabrication. Comme on le voit, tout est donc étudié et combiné de manière à arriver à la confection d'instruments ne laissant rien à désirer. De l'étude de la fabrication générale des pianos de la manufacture C. Rordorf et Cie, passons à l'étude de la fabrication proprement dite de l'instrument.

Pour tous leurs instruments, à l'exception d'un seul (le modèle le moins coûteux), MM. C. Rordorf et Cie ont adopté le système des cordes croisées ; tous leurs pianos, sans exception, sont à cadre entier en fer. Ces cadres entiers en fer sont unis très étroitement à une grille en bois, de telle sorte que celle-ci ne forme, avec la plaque de fer, pour ainsi dire qu'une seule masse.

MM. Rordorf sont ainsi arrivés à établir une juste compensation entre les propriétés du bois et du fer et, réussissait par ce moyen à rendre les instruments moins sensibles aux influences de la température, ils en sont arrivés à créer des instruments à son inaltérable. En outre, MM. Rordorf ont appliqué à leurs pianos une excellente mécanique à répétition brevetée, dont le fonctionnement élastique, et parfait sous tous les rapports, a obtenu l'approbation de tous les artistes qui ontjoué ces admirables instruments.

Nous avons nous-même pu nous en convaincre, lors de notre visite chez MM. Rordorf et Cie; les touches du clavier ont sous les doigts l'exact degré d'obéissance désirable. Les notes sortent claires et sonores, aussi bien dans les basses que dans le médium ou dans le haut.

La pédale produit une juste augmentation de l'intensité du timbre, et la sourdine, sans étouffer la sonorité, produit dans la résonnance des cordes, l'adoucissement désiré.

Une chose nous a frappé, c'est la puissance des instruments Rordorff ; on croirait positivement entendre un piano à queue. C'est là, à notre sens, un progrès considérable, que d'en être arrivé à produire avec un instrument de dimensions relativement restreintes,les mêmes effets qu'avec un piano à queue.

Comme meubles, les pianos Rordorf sont d'une originalité et d'un goût parfaits ; depuis le modèle n° 1 en bois noir et noyer jusqu'au modèle n° 4 en bois noir ou palissandre gravé en or et argent, tous sont élégants de formes ; bien entendu, et suivant les prix, tel modèle sera en palissandre, tel autre en noyer d'Espagne, tel sera enrichi de dessins originaux, tel autre sera gravé or et argent; c'est dire en un inot que le choix est complet et que chacun peut trouver chez MM. Rordorf un instrument à son goût.

MM. Rordorf ont en outre une spécialité. Supposons un particulier possédant une salle de musique en style renaissance et désirant y placer un piano dont la caisse soit en rapport, comme style, avec le reste de l'ameublement, il trouvera chez MM. Rordorf l'instrument qu'il désire, ces messieurs exécutant sur commande des instruments de tout style.

Enfin, MM. C. Rordorf et Cie ont encore créé une autre spécialité : c'est le piano transpositeur, instrument qui permet, mécaniquement, de hausser ou d'abaisser le son d'un ton et demi.

Est-il nécessaire d'expliquer l'utitilité d'une semblable invention et les services considérables qu'elle est appelée à rendre aussi bien aux professeurs, artistes et chefs de choeurs qu'aux amateurs ?

Que de difficultés supprimées-par cet instrument si ingénieusement fabriqué. La manufacture C. Rordorf et Cie a été fondée en 1847.

Depuis lors elle a toujours progressé,, perfectionnant son outillage, perfectionnant ses produits, cherchant, en un mot sans cesse et allant toujours de l'avant.

De nombreuses récompenses, décernées par les jurys des principales expositions, l'extension toujours croissante de sa clientèle, qui s'étend au monde entier (MM. Rordorf, fabriquant des pianos spécialement construits pour les pays chauds) ont sanctionné depuis longtemps déjà ce centiment d'admiration que nous n'avons pu nous empêcher d'exprimer ici dans toute sa sincérité, pour une manufacture qui livre à sa clientèle et au public des instruments tels que ceux que nous valions de décrire. - E. ROBERT." Le Panthéon de l'industrie : journal hebdomadaire illustré, 16/05/1886, p. 140-141 (gallica.bnf.fr)

1898

"Das der Stadt so nahe gelegene, dem ländlichen Charakter noch ziemlich treu gebliebene Albisrieden wünscht doch auch Anschluß an die elektrische Bahn der Birmensdorfer Straße, die bis zum Heuriedt geht. — Das Grundeigentum wird mehr und mehr für industrielle Zwecke in Anspruch genommen. Die Fabriken von Dennler-Bitter und Herrn Rordorfs Pianofabrik sind dort bereits erstellt worden." Zürcherische Freitagszeitung, 11/02/1898, p. 3 (e-newspaperarchives.ch)

1910

"D'une raçon generale, on peut aire que, dans les professions où existe le travail aux pièces, les syndiqués tendent tous leurs efforts à faire disparaître ce mode de travail si désavantageux pour l’ouvrier et si profitable au patronat. Quelques organisations sont parvenues à imposer le seul système du travail à la journée ou à l’heure.

Elles en ont retiré une incontestable amélioration pour leurs membres. Mais le patronat, obligé de céder ensuite de différentes circonstances — la situation du travail et la force syndicale en particulier—n’abandonne jamais l’espoir d’opérer un retour vers le passé et d’anéantir les conquêtes ouvrières.

Tel est le cas qui se présente pour la fabrique de pianos Rohrdorf, à Zurich, dans laquelle le travail aux pièces avait été aboli. Prétextant que le labeur à la journée est une source de fainéantise pour l’ouvrier, le patron de cette usine résolut de réintroduire le travail à la tâche, et déclara que tous ceux qui n’accepteraient pas sa décision n’auraient qu’à céder la place.

Au nombre de vingt-cinq, les ouvriers votèrent la grève immédiate, et ne reprendront le travail que lorsque Rohrdorf aura abandonné sa prétention." La voix du peuple, 12/03/1910, p. 4 (e-newspaperarchives.ch)

Streik in der Klavierfabrik Rordorf

"In der Klaviersabrik Rordorf & Cie. in ZürichAltstetten ist ein Streik ausgebrochen, der etwa 20 Arbeiter umfaßt. Als Ursache wird die Einführung der Akkordarbeit angegeben, die früher schon im Geschäfte gehandhabt wurde, vor anderthalb Jahren jedoch auf Begehren der Arbeiter abgeschafft worden war.

Durch den zunehmenden scharfen Konkurrenzkampf in der Klavierbranche sah sich die Firma genötigt, diese Arbeitsform wieder einzuführen. Die Arbeiter lehnten dies jedoch ab, und es kam zum Konflikte. Sechs Arbeiter erklärten sich bereit, die Akkordarbeit annehmen zu wollen, die andern traten in den Streik, der noch andauert." Chronik der Stadt Zürich, 02/04/1910, p. 125 (e-newspaperarchives.ch)

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