MUGNIER Alphonse
à Paris
PIANOS ÉLECTRIQUES
Le progrès que M. Alphonse Mugnier a visé et qu'il a obtenu, ce n'est pas la réalisation d'une nouvelle méthode musicale, ce sont des modes de conduite des instruments, de production des sons, etc., etc., qui permettent cl'obtei-iir. avec des facilités et une perfection ignorées jusqu'ici, les résultats que nos aïeux avaient visés, mais qui n'ont pu être obtenus qu'après les découvertes de la science. Que de belles nouveautés nous trouverions à signaler dans des instruments que cette maison exécute avec tant de soin et de succès! Combien nous aurions à parler longuement s'il nous fallait décrire ici ses pianos, ses orgues à claviers et ses instruments àmanivelles de tous systèmes. Le diplôme d'honneur que M. Alphonse Mugnier a obtenu à l'Exposition de 1882 a confirmé d'une façon éloquente les succès obtenus par cette maison parisienne; mais dans l'impossibilité ou nous nous trouvons de faire ressortir ici tous les avantages que réalisent ses nombreuses nouveautés, contentons-nous, pour aujourd'hui, de signaler une curieuse spécialité dont la nature aurait suffi pour attirer notre attention sur cette maison, si nous n'avions connu depuis longtemps le succès qu'ils obtiennent auprès des amateurs de musique et des musiciens de profession, auxquels on offre, avec de très précieux avantages, tous les instruments dont ils désirent acquérir la propriété ou qu'ils veulent prendre en location. Cette curiosité, très digne d'intéresser tous les amateurs de musique et même tous les savants, est une application inattendue de l'électricité à la musique, non pas seulement pour l'éclairage de l'instrument, (éclairage qui est très loin d'être à dédaigner), mais aussi pour la transmission des sons. Le mécanisme que M. Mugnier a si ingénieusement combiné pour transmettre les mouvements à l'orgue et au piano peut être très agréablement mis au service de la première personne venue, et nous pouvons déclarer, que nous avons entendu exécuter des morceaux de grands maîtres sur un piano qui a produit les plus agréables impressions sur les nombreux artistes et amateurs qui viennent, dans les magasins de M. Mugnier, pour entendre ses incomparables instruments. Et un fait qu il importe de noter, c'est que les instruments qui se prêtent si bien à l'utilisation des courants électriques se prêtent parfaitement à être manœuvrés par la main de la première personne venue, à l'aide d'une manivelle, que leurs touches peuvent être parcourues par les doigts du plus délicat de tous les artistes, et que, dans tous es cas, ils donnent une douceur, une intensité, une justesse et une puissance de sonorité que personne n'a jamais pu contester. Du reste, nous devons dire que si M. Mugnier annexe, à la volonté do ses clients, à ses orgues et à ses pianos, des appareils électriques pouvant fournir de 16 à plus de 150 bougies, ces appareils sont parfaitement applicables aux orgues et pianos de n'importe quel type et de n'importe quelle provenance, et que le même inventeur, dont l'esprit inventif paraît vraiment impossible à épuiser, a créé un ingénieux système d'appareil s'appliquant avec la même facilité et les même avantages à tous les types de pianos, soit pour y jouer le rôle de transmission mécanique, soit pour y utiliser l'électricité. Voilà donc, pour les musiciens qui veulent avoir à leur disposition un instrument traduisant très fidèlement, très éloquemment toutes leurs inspirations, pour les simples amateurs qui ne peuvent utiliser leurs doigts sur les touches d'un orgue ou d'un piano un instrument qui leur permet d'interpréter les musiques les plus délicates et les plus difficiles. Pour être complet, disons que M. Mugnier est le seul breveté pour ce piano électrique en France et à l'étranger. STEVENS." Le Panthéon de l'industrie : journal hebdomadaire illustré, 1892, p. 311-312 (gallica.bnf.fr)
Pour les références voyez
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"EN donnant à son établissement, situé au numéro 16 du boulevard Magenta, le nom de Maison du Progrès musical, M. Alphonse Mugnier a su inspirer quelque surprise à des routiniers qui se demandaient si la gamme n'est pas définitivement fixée d'après le fonctionnement du larynxhumain et si l'on peut rêver dans la musique des transformations capables de produire sur nos oreilles des impressions plus délicieuses que celles des accords que nos compositeurs, nos chanteurs, nos instrumentistes combinent et calculent avec une si magnifique perfection. Ne nous lançons pas dans ces rêves absurdes. 
