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Histoire de la famille
GAVEAU

Fondations & Expositions & Inventions
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1824    

Joseph Gabriel GAVEAU,
né en 1824 à Romorantin entre Loir et Cher, et meurt en 1899
voir l'arbre généalogique (par Pierre Yves GAVEAU) :
son père Jacques Joseph GAVEAU 1796-1862, Vigneron, Maitre d'hotel

Voir l'Album de photos GG

"GAVEAU (Jos.-Gab.), né à Homorantin en 1824, fonde sa maison en 1847; il n'accumule pas tes brevets, mais pourtant apporte différentes modifications dans la construction, et donne son nom à une mécanique adoptée par divers facteurs. Il tente d'obtenir l'amplification du son par réflexion, en plaçant une glace à quelques millimétrés de la table d'harmonie (1889). Il s'adjoint ses six fils, qu'il place à la téte de différents services de son usine." Encyclopédie de la musique et dictionnaire du conservatoire, 1927, p. 2079 (gallica.bnf.fr)

1847    

 

 

La famille GAVEAU était une dynastie de facteurs de pianos. Elle voit le jour entre 1847 et 1853 lorsque Joseph-Gabriel GAVEAU, dès sa 23ème année,  à la fin de son apprentissage (il a  été apprenti dans plusieurs ateliers parisien), s’installe à son compte rue des Vinaigriers (arr.10), et sa fabrique dans 24, rue des Amandiers Popincourt (arr.20) à Paris, et se lance dans la fabrication de pianos droits.

Dès ses débuts, il s'attache à fabriquer de bons pianos droits solides en imitant la construction ERARD tout en travaillant à l'évolution de la mécanique du piano droit notement sur l'angle de l'echappement. Il crée une mécanique selon ses spécificités que l'on appellera bientôt 'la mécanique GAVEAU'.

  Il a eu une fille et six fils. Ses six fils : Edme GAVEAU (1863-1913), Augustin GAVEAU (1865-?), Gabriel GAVEAU (1866-1935), Eugène GAVEAU (1870-?), Paul GAVEAU (1868-1917) et Etienne Louis GAVEAU (1872-1943) La fille était Marie GAVEAU (1876-1955)]. Les fils peuvent travailler dans l'usine où ils ont appris à connaître la branche de facture du piano. Voir ci-dessous.

1847 -  GAVEAU : Fondation de la marque GAVEAU

1850 - Joseph Gabriel GAVEAU était marié le 28 décembre 1850 à Paris avec Joséphine Eugénie Naigeon (1828-1858)

1855    

 

Nouvelle adresse : rue Taitbout, 10 à Paris

1855 - GAVEAU : Exposition Universelle (médaille de bronze)  - Voir GAVEAU EXPOSITIONS

 

Image d'un piano droit GAVEAU,
"PIANO DROIT de M. Gaveau, facteur, 10, rue Taitbout, à Paris. Nous recommandons cet instrument par la perfection de ses cordes obliques et de ses cordes-verticales, avec un contre-tirage pour le maintien dé l'accord; ce contre-tirage, qui consiste en cinq barres à la partie postérieure du piano, fait contre-poids du tirage des cordes, ce qui fait que l'instrument conserve l'accord le plus parfait.
Les pianos de la maison Gaveau obtiennent un grand succès dans les pays d'outre-mer; ils sont établis dans de telles conditions de solidité, que la mer n'a aucune action sur ces instruments ; ils sont pourvus d'un mécanisme à double échappement qui fait répéter les notes très-facilement. Cette combinaison a fixé l'attention du jury, qui a décerné une médaille à M. Gaveau pour sa bonne fabrication." Revue illustrée de l'industrie. Arts, sciences, nouvelles inventions, découvertes utiles, 01/10/1856, p. 10 (gallica.bnf.fr)
 - Voir GAVEAU EXPOSITIONS

 

Image d'un autre piano droit GAVEAU,
Revue illustrée de l'industrie. Arts, sciences, nouvelles inventions, découvertes utiles, 07/1857, p. 14 (gallica.bnf.fr)

 

1858    

 

1858 - GAVEAU : perfectionnements dans la construction des mécaniques de pianos - Br.Fr. n° 38159

1858 - Incendie :

« INCENDIE 1858 »

1858 - "Un violent incendie a éclaté la nuit dernière, à deux heures du matin, dans les vastes ateliers d'une fabrique de pianos, situés au fond d'une cour de la maison n° 14 [24?], rue des Amandiers, et formés par un bâtiment de construction légère comprenant seulement un rez-de-chaussée.

Le feu s'est rapidement propagé, et lorsque les secours ont commencé à être organisés, il embrasait 20 mètres de la façade et menaçait d'envahir les bâtimens  voisins, qui tous servent d'ateliers et ne sont pas plus solident établis.

Mais, grâce à l'activité déployée par les sapeurs-pompiers, secondés par les sergens de ville et les habitans du voisinage, le feu a été circonscrit. On a préservé de ses atteintes les bâtimens mitoyens; mais l'atelier et les bois, les outils, les pianos, qu'il contenait en grande quantité, ont été la proie des flammes. Une enquête a été ouverte par le commissaire pour rechercher la cause, encore ignorée, de ce sinistre." La Presse, 13/05/1858, p. 2 (gallica.bnf.fr)

 

1860     1860 - GAVEAU : Exposition de Troyes (médaille de bronze)  - Voir GAVEAU EXPOSITIONS

1862

1863

1865

1866

 

   

1862 - Et puis le 4 june 1862 avec Maria Louisa Emma Courtin (1836-?), dont il a eu 7 enfants. Voir ci-dessous.

1863 - Naissance de Edme GAVEAU (1863-1913)

1865 - Naissance de Augustin GAVEAU (1865-?)

1866 - Naissance de Gabriel GAVEAU le 15 octobre 1866 à Paris. Voir son Album de Photos.

"M. Gabriel GAVEAU, frère du précédent, continue de son côté la fabrication ses instruments sont des plus remarquables au point de vue de la sonorité; quelques artistes désireraient un clavier plus léger; c'est là une modification relativement facile à faire. Gabriel GAVEAU, aidé de Marcel Tournier, exploite un appareil appelé le canto, rappelant le pianor. Le canto offre l'avantage de pouvoir s'adapter sans aucune modification à tous les pianos. Il permet d'obtenir la prolongation du son. Un courant électrique ordinaire, alternatif ou continu, suffit à l'actionner." Encyclopédie de la musique et dictionnaire du conservatoire, 1927, p. 2079 (gallica.bnf.fr)

 

1867

1868

1870

1871

1872

 

   

Joseph Gabriel GAVEAU, le père, a été nommé en 1866 avec le titre Officier de la Légion d'honneur

1867 - GAVEAU : Exposition Universelle (Médaille d'argent, présente un piano droit dont une partie de bois de la caisse est remplacée par des glaces sans tain pour permettre d'étudier les détails intérieurs d'un mécanisme particulier)   - Voir GAVEAU EXPOSITIONS

1868 - Naissnace de Paul GAVEAU (1868-1917)

1870 - Naissance de Eugène GAVEAU (1870-?)

1871 - GAVEAU : Appropriation de la mécanique des pianos à cordes verticales aux pianos à cordes horizontales  - Br.Fr. n°92234

1872 - Naissance d'Étienne GAVEAU (1872-1943), six ans plus jeune que Gabriel GAVEAU,  était né le 7 octobre 1872.

 

1876    

 

1876 - Naissance de Marie GAVEAU (1876-1955)

« INCENDIE 1876 »

1876 - "Incendie.– Un violent incendie a éclaté ce matin, à onze heures, dans les ateliers de M. Gaveau, fabricant de pianos, rue Servain, 47.

Le feu a atteint des bois ouvragés qui étaient entassés dans le grenier, et menaçait de prendre de grandes proportions sans l'arrivée des pompiers du Mont-de-Piété, qui ont mis vivement leur pompe eu manœuvre. Les pompiers de la mairie et du boulevard Richard-le-Noir sont arrivés et ont prêté leur concours.

Le feu a été éteint vers les deux heures. Les dégâts sont évalués à 10,000 francs couverts par une assurance. Voir : Le Petit Parisien, 02/12/1876, p. 4

 

1878

1880

1883

1885

   

1878 - GAVEAU : Exposition Universelle (médaille d'or pour un système de barrage équilibré dans les pianos droits)   - Voir GAVEAU EXPOSITIONS

 1878 - Nouvelle fabrique: rue Servan, 47 à Paris

1880 - GAVEAU : Perfectionnements apportés aux barrages des pianos - Br.Fr. n°137011

1883 - GAVEAU : Perfectionnements apportés aux barrages des pianos - Br.Fr. n°155637

 1883 - Diplôme d'Honneur sur l'Exposition à Amsterdam, 1883

 1885 - Diplôme d'Honneur sur l'Exposition à Bruxelles, 1885

 

1887    

« CURIOSITÉ »

1887 - "[...] Là, on le fouilla et on le trouva porteur de quatre autres chèques de même prévenance et L'inculpé prétendit d'abord se nommer Bertrand Gavaut, facteur de pianos, demeurant rue Servan, 2 puis, presse de questions, il indiqua comme domicile 7, rue de l'Evangile enfin, il éclara habiter, 15, rue du Four, chez M 8. Des agents furent envoyés a ces différentes adresses, où il fut constaté que Gavaut était parfaitement inconnu.

Interrogé de nouveau, il a simulé la folie et a demandé enfin à être confronté avec M. S. Ce dernier s'est aussitôt présenté chez le commissaire de police, a qui il a confessé que l'individu arrêté ne s'appelait pas Gavaut, mais Delarue, résidant habituellement à Porto, où il vit avec sa famille. Delarue, qui est père de huit enfants, est un faussaire émérite.

Il y avait plusieurs années déjà qu'il se livrait, dans ses fréquents voyages à Paris, à ce genre d'exploits. Il a été envoyé au Dépôt." Le Petit Parisien, 21/07/1887, p. 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1888

 

 

 

1889

 

 

 

1890

 

 

   

« LES GRÈVES DE 1888 »

1888 - "Les facteurs de pianos de la maison Gaveau.

A la suite de la grève de 1881, la corporation des ouvriers facteurs de pianos et orgues, parmi lesquels ceux de la maison Gaveau n'avaient pas été les moins énergiques, avait réussi à faire adopter par l'ensemble des patrons un tarif de salaires qui fut d'abord respecté par les chefs de maison.

Peu à peu, en raison de la spécialisation chaque jour plus étendue du travail qui entraînait fréquemment l'application de nouvelles bases d'évaluation des salaires, la corporation s'aperçut visiblement qu'une tendance à la baisse se manifestait d'une façon assez sensible pour porter atteinte au tarif en vigueur depuis 1831.

Il y a quelques jours, le directeur de la maison Gaveau tenta de frapper un grand coup : il résolut d'abaisser successivement les salaires de chaque profession spéciale occupée à cette industrie.

Les ouvriers finisseurs viennent d'être frappés les premiers; on leur a signifié que leurs salaires seraient réduits à compter de ce jour. Les ouvriers ont refusé d'adhérer, cette réduction et se sont mis en grève.

La chambre syndicale, immédiatement informée, a pris en main la cause des ouvriers de la maison Gaveau. On connaît la solidarité des membres de cette corporation.

D'autre part, celle-ci peut compter sur la fermeté des ouvriers de la maison Gaveau, qui, les premiers en 1881, quittèrent leurs ateliers au nombre de 180 lorsque la grève fut décidée.

Il est à croire que les ouvriers de la maison Gaveau ne se départiront pas, cette fois encore, de l'énergie et de la solidarité dont ils ont fait preuve, il y a sept ans, et qu'ils sauront s'opposer à l'avilissement des salaires de la corporation.

D'ailleurs, la chambre syndicale organise pour aujourd'hui mardi, à cinq heures du soir, salle Lechable, 103, boulevard Menilmontant, une grande réunion corporative dans laquelle la ligne de conduite il suivre et les moyens de résistance seront examinés.

Tous les ouvriers de la maison Gaveau auront iL cœur d'assister à cette réunion dont l'issue aura une influence décisive sur le sort réservé à tous les facteurs de pianos et orgues." Le Cri du peuple : journal politique quotidie, 24/10/1888, p. 4 (gallica.bnf.fr)

1888 - "Une Grève - Les ouvriers finisseurs de la fabrique de pianos de M. Gaveau viennent de se mettre en grève, à la suite d'une réduction que l'on veut apporter à leur salaire. La tâche des finisseurs consiste à achever le piano, en réunissant les différentes pièces construites par les autres ouvriers. Ce travail, qui demande environ trois jours, a été payé Jusqu'ici 29 et 27 francs par piano, selon le modèle de l'instrument. M. Gaveau a voulu, il y a une huitaine de jours, réduire les salaires 27 et 25 francs, ce qui constitue pour chaque finisseur une diminution de 60 à 70 centimes par jour.

Les intéressés, qui sont au nombre d'une trentaine, n'ont pas accepté ces nouvelles conditions. Du-nuit ont déjà quitté la maison, les autres sont restés prévisoirement pour achever le travail commencé, car la diminution ne doit porter que sur le travail confié à 1 ouvrier postérieurement au jour auquel elle a été décidée. A la suite de ces incidents, la Chambre syndicale des ouvriers en pianos avait urbanisé à la salle Lechable, 103, boulevard Ménilmontant une reunion à laquelle étaient convoqués tous les ouvriers facteurs de pianos, et dont le but était de discuter les mesures à prendre pour arriver au maintien de l'ancien salaire. Trois cents ouvriers environ appartenant aux différentes fabriques de pianos avaient répondu à la convocation.

L'assemblée a donné mandat à trois membres de la Chambre syndicale de se présenter à la maison Gaveau avec le procès-verbal de la séance pour demander le maintien des salaires actuels, les finisseurs ne voulant accepter aucune diminution. Une réunion générale des ouvriers facteurs de pianos est décidée pour dimanche prochain." Le Petit Parisien, 26/10/1888, p. 3

"BULLETIN SOCIAL - Les finisseurs de la maison Gaveau. - Nous avons dit que les finisseurs de pianos de la maison Gaveau s'etasent mis en grève à la suite d'une rédúction.
Les finisseurs gagnent 29 et 27 francs par semaine. M. Gaveau voulant les réduire à 27 et 25 francs, ils ont refusé ces conditions. La chambre syndicale a alors engagé tous les ouvriers à se rendre solidaires des finisseurs, car la diminution de salaire qui atteint aujourd'hui ceux-ci s'étendra demain aux autres ouvriers, si la résistance ne s'organise pas.

Dans la réunion que nous avions annoncée, la président a déclaré que si la majorité des ouvriers de la maison Gaveau décide la cessation du travail, ceux qui font partie de la chambre syndicale recevront la subvention fixée par les statuts et les autres auront 3 fr. pendant chacun des quinze premiers jours et 2 fr. pendant chacun des quinze jours suivants. L'assemblée a donné mandat à trois membres de la chambre syndicale de se présenter hier matin à la maison Gaveau avec le procès-verbal de la séance pour demander le maintien des salaires. a'cLuels, les finisseurs ne voulant accepter aucufia diminution; puis une réunion générale dei ouvriers facteurs de pianos a été décidée pour dimanche prochain." Le Radical, 26/10/1888, p. 3 (gallica.bnf.fr)

1888 - Membre du Jury sur l'Exposition à Barcelone, 1888

1889 - "Gaveau (Gabriel), facteur de pianos. Membre des Comités Paris 1889." Bulletin de la bibliothèque, 09/01/1897, p. 27 (gallica.bnf.fr)

1889 - GAVEAU : Exposition Universelle à Paris : Médaille d'or  - Voir GAVEAU EXPOSITIONS

1890 - L'usine GAVEAU est en 76- 78, rue Marcel et Jacques Gaucher, Fontenay-sous-Bois : La renomée grandissante de ses pianos lui permet de construire une petite usine, rue Sevran, ou il emploie déjà 200 ouvriers vers 1890 et produit 1500 unités par an.

1890 - "[...] Pour les inscriptions et tous renseignements on est prié de s'adresser au siège des cours, 20, rue Chaptal, ou à la maison Gaveau (Nouvelle Succursale) 6, rue de la Chaussée d'Antin, Par exception le cours d'ensemble de MM. Bottin frères se fait à la nouvelle succursale de la maison Gaveau, 6 rue de la Chaussée d'Antin : M. Edme Gaveau fils est directeur de cette succursale." L'Europe artiste : beaux-arts, peinture, sculpture, gravure, théâtre, chorégraphie, musique, expositions, musées, librairie artistique, bulletin des ventes ..., 26/01/1890, p. 184 (gallica.bnf.fr) - voir (arr.9), pour l'adresse.

 

1893

1894

   

1891 - Membre du Jury sur l'Exposition à Moscou, 1891

1893 - En 1893 fatigué par ses 70 années il laisse la gestion de son entreprise qui devient la "Société GAVEAU Frères" à ses six fils.  Très rapidement, Edme, Paul et Augustin se retirent de l'affaire et Augustin GAVEAU monte une affaire à son compte, avant 1911. Paul devient accordeur de pianos. (voir Paul GAVEAU) Les trois autres frères continuent jusqu'en 1909, Gabriel et Eugène s'occupant de la fabrication à l'usine et Etienne de la partie administrative à Paris.

« Frères GAVEAU »
1893

 Voir cette page : Facteurs de pianos 1875-1899 sur la date 1893

1 avril 1893 - "Paris. — Formation. — Société en nom collectif GAVEAU frères, facteurs de pianos 47 et 49, Servan, —18 ans. du 1 avril 93. — 1,000,000 de fr. — 10 mai 93. — D." Archives commerciales de la France. 10/06/1893, p. 698

 1893 - Membre du Jury sur l'Exposition à Chicago, 1893

 1893 - Grand Prix sur l'Exposition à Hanoi, 1893

En 1893 Constant Pierre écrivait son livre : 'LES FACTEURS D’INSTRUMENTS DE MUSIQUE, LES LUTHIERS, ET LA FACTURE INSTRUMENTALE, PRECIS HISTORIQUE' : 

« PIANOS GAVEAU »

"S’il est un nom très connu du public, c’est certainement celui de Joseph Gabriel GAVEAU, né à Romorantin en 1824. Il n’a pas non plus accumulé les brevets d’inventions, pourtant il a introduit bien des modifications à la construction du piano et donné son nom à une mécanique adoptée par beaucoup de facteurs français et étrangers, connue sous le nom de mécanique GAVEAU.

Il est aussi l’auteur d’une transformation de la mécanique de piano à queue d’ERARD, à laquelle il applique le ressort à boudin et d’un système de piano démontable en cinq parties. M. GAVEAU a tenté d’obtenir l’amplification du son par réflexion, en plaçant une glace à quelques millimètres de la table d’harmonie ; l’expérience nous fixera sur la valeur de cette innovation présentée à l’exposition de 1889.

En attendant, elle témoigne du souci et des soins que ce facteur apporte à sa fabrication. C’est en 1847 que M. GAVEAU débuta, dans de fort modestes conditions ; aujourd’hui il occupe 200 ouvriers et construit environ 1 500 pianos par an ; sa production totale s’élève actuellement à près de 15 000 instruments.

Ce facteur eut une médaille de deuxième classe en 1855, une d’argent en 1867. La médaille d’or en 1878 et en 1889, atteste l’excellence de la qualité de ses instruments, affirmée à diverses reprises aux expositions d’Amsterdam (1883), d’Anvers (1885) et de Bruxelles (1888) par le diplôme d’honneur. Depuis peu, M. GAVEAU s’est adjoint ses six fils qu’il a placé à la tête des différents services de son usine."           

1894 - En 1894, Joseph Gabriel GAVEAU a été nommé Chevalier de la Légion d'Honneur

1894 - Exposition universale à Lyon, membre du jury : "GAVEAU (Edm.), Officier d'académie, etc., de la maison Gaveau frères, Facteurs de pianos." Bulletin officiel de l'Exposition de Lyon : universelle, internationale et coloniale, Exposition de Lyon de 1894, 24/08/1893, p. 2 (gallica.bnf.fr)  - Voir GAVEAU EXPOSITIONS

 

« UNE FÊTE AU GRAND-HOTEL »

"L’Exposition de Chicago a valu à quelques industriels français des récompenses dont plusieurs ont été des plus méritées. Au nombre de celles-là comptons celle accordée à notre grand fabricant de pianos, M. Gaveau, dont le nom, surtout depuis 1889, a acquis une réputation universelle. M. Gaveau, en effet, a reçu la croix de chevalier de la Légion d’honneur; et, dans un banquet organisé à cette intention samedi soir, au Grand-Hôtel, on fêtait cette heureuse distinction.
C’est là un fait très parisien, intéressant à plus d’un titre pour tous ceux qui suivent d’un regard un peu chauvin et cependant intelligent les progrès de nos industries de luxe à l'étranger.
M. Gaveau a créé sa maison de toutes pièces, maison artistique s’il en fut jamais. Autour de lui, au Grand-Hôtel, était réuni tout le personnel de cette maison, soit 250 ouvriers tous gais et satisfaits, un peu tiers, ma foi ! et prenant leur part du succçs. Il s’y joignait diverses personnalités marquantes; p^rmi les noms très connus du public parisien, citons MM. Dujardin-Beaumetz, député; les colonels Hohmann et Sory, les grands éditeurs Lemoine et Mamelle, le directeur des forêts M. Daubrée, le grand constructeur Lecouteux, le grand propriétaire de l’avenue de la République, Lepeu, le compositeur très connu Divoire, le financier Bouchot, M. Sudre, le constructeur dont la haute situation offre de remarquables analogies d’origine et de développement avec celle de M. Gaveau père; M. Drouvillé, du ministère du commerce; M. Mustel, le grand fabricant d’orgues; le compositeur si aimé Francis Thomé, M. Paul Lepeu, propriétaire de l'ancienne maison Verrier, et qui sera bientôt l’heureux époux de la gracieuse fille de MM. Gaveau, etc., etc.
C’était une aimable fête de famille. Les six fils du fondateur de la maison Gaveau sont, en effet, à la tête de cette belle œuvre industrielle et artistique. Leur père, fils de ses œuvres, homme d'une très haute intelligence et d’une valeur morale supérieure, a mis d’abord en relief ce nom, que ses fils continuent, et qui brille à côté des plus célèbres dans cette branche' industrielle si appréciée de nos jours.
Des discours ont été prononcés; l’un plein de verve et de style, de M. Dujardin-Beaumetz, rappelant les modestes débuts et les prodigieux succès de M. Gaveau, sa belle vie d’honnête homme; l’autre, de M. Schwab, caissier-comptable de la maison, et qui en sait, lui, mieux que personne la prospérité. Enfin M. Edme Gaveau, l’aîné des fils de M. Gaveau, a pris la parole pour remercier, au nom de son père, ses invités qu’animait la joie la plus cordiale.
Une très jolie fête, artistiquement et spontanément improvisée, a clos la soirée. M. Thomé s’est fait entendre sur un bel instrument à queue, de la maison, bien entendu ! Et l’on sait quel charme ont les délicieuses trouvailles mélodiques de ce charmeur. Mlle Huon, violoniste; Mlle Bouisson, diseuse irréprochable; M. Eren Dobselt, se sont fait applaudir, ce dernier dans une ravissante ballade accompagnée par fragments musicaux, œuvres de Thomé, par lui interprétée.
Et, dans ce cadre du Grand-Hôtel où rien n’est épargné pour le décor, après un dîner splendide servi avec une véritable maestria, un menu savant, les vins délicieux des Caves du Grand-Hôtel, ah ! les fêtes ont un charme saisissant, C’est le merveilleux parisianisme dont elles sont enveloppées qui les rend inoubliables.
Celle-là, d’ailleurs, ne sera oubliée par aucun de ceux qui y ont pris part, car elle a été fête du cœur, fête des yeux, fête de l’art.
Gaston Dalivet." Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin, 10/05/1894, p. 4 (gallica.bnf.fr)

"[...] A sept Expositions déjà M. Gaveau père avait été nommé membre du jury. Aujourd'hui c'est son fils aîné, M. Edme Gaveau, qui vient d'être à Lyon l'objet de cette distinction si honorable et si enviée qui classe cette maison hors concours. [...]" La Grande dame. Revue de l'élégance et des arts, 1894, p. 273-274 (gallica.bnf.fr)

 

1895

1896

1897

   

A savoir plus sur la fabrique GAVEAU, voir ARTICLES GAVEAU

1895 - Gabriel GAVEAU avait épousé Marguerite Marie Thérèse Bouchot et ont eu trois enfants : Yvonne née le 24 avril 1895, Denise née le 1er mai 1898 et Jean, né le 2 mars 1902. 

1895 - "Mercredi prochain sera célébré, en l'église Saint-Leu, le mariage de M. Eugène Gaveau, le fils du facteur de pianos bien connu, avec Mlle Mina Gérard." Le Journal, 14/07/1895, p. 4 (gallica.bnf.fr)

7 novembre 1895 -  "Paris. Modification. Société GAVEAU frères, pianos, 47 et 49, Servan. La société devient en commandite à l'égard de M. Edme Gaveau. 7 nov. 1895" Archives commerciales de la France. Journal hebdomadaire, 07-12-1895, p. 1522

1895 - Membre du Jury sur l'Exposition à Amsterdam, 1895

1896 - Dès 1896 ils développent la marque en ouvrant une nouvelle usine plus moderne tout près de Paris à Fontenay-sous-Bois qui emploie 300 ouvriers pour produire 2000 unités par an. C'est dans cette usine que vont être formés la plupart des ouvriers qualifié à Paris.

19 juin 1896 -  "Paris. Modification. Société GAVEAU frères, facteurs de pianos; 47 et 49, Servan. Cession par M. Marie-Joseph Emmanuel Gaveau à ses co-associés de tous ses droits dans la société. 30 mai 1896." 'Archives commerciales de la France. Journal hebdomadaire, 24-06-1896, p. 790 (gallica.bnf.fr)  Probablement ce n'était pas Marie Joseph Emmanuel, mais Marie Joseph Augustin GAVEAU ou simplement Augustin GAVEAU. Parce qu'il n'y avait pas un fils avec ce nom : Marie-Joseph Emmanuel GAVEAU.

« SALON PARISIEN »
LES PIANOS DE LA MAISON GAVEAU

"La maison Gaveau a été fondée en 1847. Il convient donc de remarquer tout de suite l'importance que cette manufacture a prise, en des années en somme assez peu nombreuses, importance, d'ailleurs, parfaitement justifiée par les perfectionnements que MM. Gaveau n'ont cessé d'apporter dans la construction de leurs instruments, et les soins minutieux qui n'ont jamais cessé de présider à la fabrication des pianos sortis de leurs usines.

La réputation acquise par cette maison et la place considérable qu'elle occupe aujourd'hui dans le monde artistique et musical sont d'ailleurs d'une progression facile à suivre pour le visiteur qui considère le médailler si garni qui n'a rien à envier à ceux des manufactures les plus célèbres.

En 1855, la maison Gaveau recevait sa première médaille de bronze à l'Exposition universelle de Paris. En 1867 (Paris), venait la médaille d'argent; en 1878 (toujours à Paris), c'était enfin la médaille d'or! Depuis, en 1883 (Amsterdam); en 1885 (Anvers); en 1888 (Bruxelles), les plus belles récompenses se succédaient, et dès 1886 (le Havre), la maison Gaveau, hors concours et membre du jury, augmentait la liste de ses récompenses d'une nouvelle distinction, chaque fois plus élevée à toutes les expositions, où ses envois faisaient l'admiration des Connaisseurs.

En 1889, M. Gaveau obtenait une grande médaille d'or à l'Exposition universelle. De plus, son médailler est orné des croix de nombreux ordres européens, parmi lesquelles là croix de la Légion d'honneur brille d'un éclat tout particulier.

Nous devons donc remercier MM. Gaveau d'avoir envoyé un choix de leurs instruments à notre Exposition.

Ils sont réunis en un Stand élégant placé au centre du Salon Parisien, et le public ne se lasse pas d'admirer ces superbes modèles, parmi lesquels nous remarquons tout particulièrement un demi-queue, apprécié justement au cours dès auditions données par M. G. Duvauchelle, pianiste et compositeur distingué; un petit format, palissandre; un grand format, noyer ciré, de style rocaille; un autre grand format, aux appliques de cuivre mat, d'un goût exquis ; enfin un piano de style empire, décoré d'une ronde d'amours, de sphinx, etc., etc., meuble merveilleux à qui l'instrument ne le cède en rien, merveilleux aussi de précision, de sonorité et de qualité générale.

Ce sont là tous modèles riches, et ce n'est que justice s'ils excitent la plus grande curiosité et l'admiration du meilleur aloi.

La maison Gaveau possède une superbe usine modèle à vapeur à Fontenày-spus-Bois, près Paris, comprenant : chantiers, hangars, séchoirs, où sont réunies toutes les essences de bois secs qu'un outillage perfectionné transformera au fur et à mesure en pianos auxquels, dans de vastes et nombreux ateliers, travaillent plus de 400 ouvriers, spécialistes de toutes les parties de l'instrument.

C'est une telle organisation qui permet de fabriquer annuellement plus dé 1,800 pianos de toutes sortes. Attenant à cette nouvelle usine est une cité ouvrière qui fait l'admiration de tous ses visiteurs. En '86-, afin d'améliorer, autant que possible, la condition de son personnel, M. J. Gaveau a institué une Société deseeours mutuels entre les ouvriers de son usine, assurant à tous, en cas de maladie, les soins du médecin et les médicaments à titre gratuit.

Il s'agit donc bien là d'une de nos grandes industries nationales et nous sommes heureux, dans ce journal dévoué à toutes les bonnes causes, d'apporter notre tribut d'admiration à cette maison. Elle est de celles qui font la gloire du pays. Les pianos Gaveau connus et dispersés par le monde entier servent, eux aussi, à faire, au loin, triompher la suprématie du travail national et de l'industrie française." Le Journal de l'Exposition nationale et coloniale de Rouen et Moniteur des exposants, 1896, p. 6-7  - Voir GAVEAU EXPOSITIONS

19 janvier 1897 - "Paris. — Modifications des statuts. — Société GAVEAU frères, facteurs de pianos, 47 et 49, Servan. — Cession par MM. Paul et Edme Gaveau à leurs co-associés de tous leurs droits dans la société. — 31 déc. 96 et 19-janv. 97." Archives commerciales de la France : journal hebdomadaire, 03/02/1897, p. 134 (gallica.bnf.fr) - Voir Paul GAVEAU, comme accordeur de pianos et   GAVEAU Fils ou Edme GAVEAU (°1897)

1897 - Gabriel Gaveau, membre du jury de l'Exposition universelle à Bruxelles, Belgique : "Gaveau (Gabriel), facteur de pianos. Membre des Comités Paris 1889." Bulletin de la bibliothèque, 09/01/1897, p. 19 (gallica.bnf.fr)  - Voir GAVEAU EXPOSITIONS

 

 

1898

1899

1900

1902

1903

 

   

     

GAVEAU : Magasin de pianos et Fabrique de pianos, 1899,
voir
GAVEAU ARTICLES avec plus d'information sur la fabrique

« NÉCROLOGIE »

1899 - "Le 3 mars est mort, à Paris, à l'âge de 75 ans, M. Joseph-Gabriel Gaveau, fondateur de la célèbre manufacture de pianos aujourd'hui dirigée par ses fils. Parti d'une situation modeste, simple ouvrier pianiste, en 1846, M. Gaveau était, grâce à sa persévérance et à son esprit d'ordre, arrivé à créer une maison qui ne tarda pas à devenir l'une des premières de France, tant par l'importance de sa fabrication que par la qualité des instruments.

Il apporta notamment d'importants perfectionnements à l'échappement el à la confection des armatures du sommier. Travailleur acharné, M. Gaveau était d'une grande loyauté en affaires est avait su s'attirer l'estime de tous ceux qui l'approchèrent. Ses obsèques bnL élé célébrées à l'église St-Ambroise. Nous adressons à sa famille nombreuse (il laisse 7 enfants et 10 petits-enfants), l'expression de notre condoléance bien sincère." Revue musicale Sainte-Cécile : publication bi-mensuelle, 17/03/1899, p. 88 (gallica.bnf.fr)

1899 - "NÉCROLOGIE — C'est avec un vif regret que nous apprenons, la mort de M. Joseph-Gabriel Gaveau, fondateur d'une des maisons les plus justement estimées de la facture de pianos, à laquelle il avait su donner une importance artistique et commerciale considérable, et qui est aujourd'hui dirigée par ses fils, qui lui conservent le bon renom depuis longtemps acquis par son créateur. M. Gaveau est mort, à l'âge de soixante-quatorze ans." Le Monde artiste : théâtre, musique, beaux-arts, littérature, 19/03/1899, p. 191 (gallica.bnf.fr)


1900 - GAVEAU : Exposition Universelle : hors concours; Gabriel GAVEAU était un des membres du Jury.  - Voir GAVEAU EXPOSITIONS

1900 - nouvelle adresse : rue Blanche, 32-34

1902 - GAVEAU Frères    Exposant sur l'Exposition de Hanoi, 1902 -  Voir GAVEAU EXPOSITIONS

1902 -  On trouve Augustin et Paul GAVEAU comme collaborateurs dans les ateliers d'un certain F. HOURDEL :

"ATELIERS F. HOURDEL - Manufacture de pianos, location,
 échange et accords ; réparation de pianos et orgues de tous facteurs
 par A. et P. GAVEAU, élèves de leur père.
 Rue Popincourt, 32 (XI® arrondt). Téléph. 922.44."
 Paris-adresses : annuaire général de l'industrie et du commerce, 1902, p. 1495 (gallica.bnf.fr)

« LA MANUFACTURE GAVEAU »

1902 - "La manufacture de pianos Gaveau occupe une superficie de 14.000 mètres environ, sur un terrain de plus de 30.000 mètres. Les 16.000 mètres, non affectés à l'usine, comprennent les rues et les immeubles de la cité ouvrière. Elle fabrique annuellement environ 2.000 pianos droits ou à queue, trouvant leurs débouchés tant en France qu'à l'étranger, et emploie pour cette fabrication 350 ouvriers et ouvrières.

Depuis sa fondation en 1847, le nombre des pianos fabriqués par elle s'élève à 38.500. Les bâtiments de l'usine, construits en meulières et en briques, sont élevés sur cave, et se composent d'un rez-de-chaussée et d'un premier étage. Signalons au rez-de-chaussée une grande galerie de 75 mètres de long sur 11 mètres de large, où sont débités les bois achetés en forêt, et qui est reliée à la ligne de Vincennes par une voie de raccordement, ainsi que différents ateliers réservés l'un à la fabrication des pièces de serrurerie et de mécanique, un autre au barrage et le troisième au tablage.

C'est dans ce dernier qu'on pose les cadres de fer et les tables d'harmonie, les sommiers d'accoche et de chevilles. Des milliers de tables y sont exposées sur des soupentes pendant plusieurs mois, afin de prendre, avant la mise en place définitive, la chaleur de la pièce maintenue constamment à 30 degrés. A côté de l'atelier du tablage se trouvent ceux affectés au filage et à la pose des cordes.

Une machine de 300 chevaux, établie dans un pavillon central, fournit l'énergie aux différentes machines-outils réparties dans ces divers ateliers, ainsi qu'aux deux dynamos utilisées pour l'éclairage électrique. De chaque côté du pavillon, dans deux bâtiments à un étage, sont installés les séchoirs. Au premier étage se trouvent les galeries réservées aux ateliers de la mécanique, du clavier, de l'ajustage et du réglage.

Une rue intérieure, large de 10 mètres, sépare les bâtiments principaux des constructions annexes. Ces dernières comprennent le bâtiment dit des expéditions renfermant tous les pianos finis (400 à 600 en moyenne), un abri pour les accumulateurs l'électricité, les ateliers de laquage et de garnissage des marteaux, enfin le réfectoire des ouvriers servant aussi de salle de réunions à la Société de secours mutuels et de salle des fêtes.

Plus loin s'étendent les communs, un magasin à fer et un hangar couvert pour le séchage du bois près duquel se trouve un vaste réservoir approvisionné de 50.000 litres d'eau. Enfin, à côté de l'usine, on doit signaler la cité ouvrière déjà mentionnée, desservie par 5 rues particulières et comprenant déjà 2 grands immeubles et 29 villas particulières. Les rues sont éclairées à l'électricité et munies de canalisations d'eau. Le fondateur de la maison a créé, à l'usage de ses ouvriers, une Société de secours mutuels dont il leur laisse l'administration.

Les allocations attribuées par cette Société aux malades sont de 2 francs par jour pour les hommes et de 1 fr. 50 pour les femmes et apprentis, pendant les 6 premiers mois, de 1 franc pendant les 3 mois suivants et de 0 fr. 50 pendant les 3 derniers mois, de telle sorte pourtant que l'indemnité accordée aux sociétaires hommes ne dépasse pas 500 francs et que celle des femmes et apprentis n'excède pas 405 francs par an.

Les perfectionnements apportés par la maison dans la fabrication des pianos concernent surtout les pianos droits, dont la mécanique a été sensiblement améliorée, grâce à une heureuse application du ressort à boudin et à diverses modifications dans la disposition de certaines parties (fourches, nez, etc.)." État des communes à la fin du XIXe siècle, Fontenay-sous-Bois : notice historique et renseignements administratifs / publié sous les auspices du Conseil général, Fernand Bournon; Département de la Seine. Direction des affaires départementales, 1902, p. 100-101

 

1904    

 

Fontenay-sous-Bois, rue Castel et la manufacture de Pianos GAVEAU

La « maison GAVEAU », comme l’on disait à l’époque, ajoute à sa gamme d’instruments un petit piano à queue qui recevra le surnom de « crapaud » destiné à concurrencer, dans les appartements, les pianos droits. On inventera également la mécanique pour piano droit à « double répétition » qui lui permettait une vitesse d’exécution proche de celle d’un piano à queue. Le petit 1/4 de queue, le fameux «modèle 1» très connu à Paris concurrence nettement les pianos PLEYEL et ERARD dans les appartements parisiens. Les marqueterie en soleil et l'élégance de la caisse ajoutent à la Publicité grandissante de la marque.

1905

1906

1907

     

8 novembre 1905 - "Paris. — Formation. — Société anonyme dite Société IMMOBILIÈRE GAVEAU, 32 et 34, Blanche. - 35 ans. — 1,500,000 fr. — 8 nov. 1905." Archives commerciales de la France. 15/11/1905, p. 1435

8 novembre 1905 - "Paris. — Modifications et Prorogation de 26 ans jusqu'au 4 avril 1937 — Société GAVEAU frères pianos, 47,et 49, Servan. — Transfert du siège, 32 et 34, Blanche. — 8 nov. 4903. — D." Archives commerciales de la France : journal hebdomadaire..., 22/11/1905, p. 1467 (gallica.bnf.fr)

1905 - GAVEAU Frères    Grand Prix sur l'Exposition universelle et internationale de Liège, 1905 -  Voir GAVEAU EXPOSITIONS

 

GAVEAU, siege social : 45 & 47, rue la Boetie à Paris (1907)

1907 - C’est l’un des fils du patriarche, Etienne GAVEAU, s'occupe de l'administration à Paris et qui a l’idée géniale d’installer le siège social rue la Boétie et d’y adjoindre : En 1907, une grande salle de concert : SALLE GAVEAU, ultra-moderne pour l’époque, pouvant promouvoir la qualité de ses pianos, dont la réalisation sera confiée à l’architecte Jacques Hermant qui en soignera tout particulièrement l’acoustique. Sans doute le meilleur à Paris.

 

Dans les années vingt, plusieurs concerts symphoniques y étaient régulièrement organisés, et des films d'époque montrent même Felix Weingartner dirigeant l'Orchestre symphonique de Paris sous les lambris de la salle de la rue de La Boétie ; dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, il n'était pas rare non plus d'y entendre l'une des associations symphoniques parisiennes.

La renomée de la maison GAVEAU doit beaucoup aux concerts judicieusement organisés par Etienne dans sa salle de concert moderne pour l'époque. Les plus grands artistes sont invités à jouer ses les instruments de la marque surtout ses fameux pianos de concerts.

1908    

 

« L'INCENDIE DE 1908 »

1908 - "VIOLENT INCENDIE - 2000 pianos brûlés - 2 millions de dégâts - Un violent incendie, dont les flammes ont éclairé pendant deux heures toute la banlieue Est de Paris, a éclaté hier soir rue Castel et rue Pasteur, à Fontenay-sous-Bois, dans l'usine de pianos de MM. Gaveau frères qui occupe une étendue d'un hectare.

Le feu a éclaté dans le magasin central, où l'on fabrique la boiserie des instruments. Le concierge donna aussitôt l'alarme, mais avant l'arrivée des pompiers, les trois étages de l'immeuble étaient en feu. Un bataillon du 1er zouaves, caserné au fort de Nogent, deux bataillons de chasseurs à pied et l'infanterie coloniale accourus de Vincennes organisaient le service d'ordre sous les ordres du général Hermand.

Les pompiers de Fontenay, de Vincennes, du Perreux, et de toutes les localités voisines attaquaient le foyer de l'incendie, mais l'eau manquait tout d'abord, et les secours ne furent au complet que lorsque furent arrivés de Paris 900 mètres de tuyaux, à l'aide desquels on put relier l'usine Gaveau à la place de la mairie de Fontenay. Grâce à la présence d'esprit et au courage des pompiers de Fontenay et de Vincennes, accourus les premiers sur le théâtre de l'incendie, une véritable catastrophe fut évitée.

Ils retirèrent à temps des caves une quantité considérable de vernis et d'essences qui eussent fait explosion. Le feu s'était déclaré vers 8 h. du soir et ce n'est que vers une heure du matin qu'on en a été maître. Un seul bâtiment de l'usine a pu être préservé. Les magasins et les 2 000 pianos qu'ils contenaient sont détruits.

La comptabilité a pu être sauvée. On n'a eu à déplorer aucun accident de personnes, malheureusement, 350 ouvriers vont se trouver momentanément sans travail. Les dégâts matériels, couverts par plusieurs assurances, s'élèvent à près de 2 millions. L'enquête ouverte par le commissaire de police de Vincennes n' a pas encore établi comment le feu avait pris." La Croix, 14/03/1908

"L'INCENDIE CHEZ MM. GAVEAU FRÈRES. - Les dégâts sont heureusement limités. - Nous apprenions hier soir qu'un incendie considérable venait d'éclater dans les vastes usines que possèdent à Fontenay-sous-Bois MM. Gaveau frères, les réputés facteurs de pianos. Rassurons les nombreux amis et admirateurs de la grande marque française les dégâts sont, à n'en pas douter, très importants, mais la fabrication ne subira pas d'arrêt appréciable.

En effet, seuls les ateliers de montage ont été, en partie, détruits par les flammes les ateliers de fabrication et toute la partie de l'usine affectée aux bois de réserve ont pu être heureusement préservés et sont absolument indemnes. Du reste, le stock de pianos qui se trouve au siège social, 45, rue de la Boétie, permettra largement de répondre aux commandes les plus pressantes. " Le Petit Parisien, 15/03/1908, p. 4 et dans " Le Figaro, 14/03/1908 (gallica.bnf.fr) et La Presse, 15/03/1908, p. 2 (gallica.bnf.fr)

Un incendie détruit l'usine pendant l'absence de Gabriel GAVEAU et dans des conditions qui amènent le départ d'Eugène.


   

  Fontenay-sous-Bois - Incendie des Usines GAVEAU Fréres
La Manoeuvre de la Pompe à bras, 1908

 

Terrible Sinistre à Fontenay-sous-Bois.

"L'usine Gaveau détruite par le feu. La violence de l'incendie. Sur les lieux d sinistre. - Les blessés. - Les dégats.


Le feu a ravagé cette nuit l'usine de pianos appartenant aux frères Gaveau. De l'immense brasier à peine éteint ce matin, aux premières lueurs du jour, il ne'reste plus qu'un amas de décombres fumants, parmi lesquels les pompiers travaillent encore avec ardeur.

De Vincennes, on voyait, cette nuit, les flammes qui s'élevaient à des hauteurs vertigineuses ce matin, on aperçoit encore de très loin une opaque fumée qui monte en gros flocons et tourbillonne à plus de deux cents mètres à La ronde. Tout autour de l'usine,une foule énorme, les pieds dans l'eau et la, boue, contemple ce désastre.

Toute la partie des bâtiments donnant rue Cladel est totalement détruite. Des pans de murs inclinés et menaçant à tout instant dé s'écrouler subsistent seuls. Dams la rue, trois pompes à main ont fonctionné toute la matinée, activées par des groupes de soldats des batteries du 12e et 13e d'attillerie.

Les pompiers de Paris sont partis vers sept heures du matin, laissait sur les lieux leurs camarades de Montreuil, Perreux et Vincennes. Ce spectacle navrant ne manqua pas d'un certain pittoresque.

Cent hommes en bourgerons blancs, sous les ordres du sous-lieutenant Ferrasson relayent auprès des pompes de quart d'heure en quart d'heure. La gendarmerie et les gardiens de la paix intetrdisent l'entrée et gardent les issues. Sur tous les pans de murs carbonisés, au milieu des débris et des matériaux, les casques des braves pompiers apparaissent, reluisant à un pâle soleil.
Avec un dévouement et un zèle inappréciables, ces courageux sauveteurs, qui ont passé toute la nuit autour de ce brasier géant, au péril de leur vie, manient ce matin la pioche, sous la bise froide. Les zouaves et les chasseurs, qui furent, eux aussi, de la partie, n'ont quitté que vers dix heures. Les autorités sont encore sur les lieux.

Dans la cour intérieure de l'usine, voici d'abord le commissaire de police de Fontenay, M. Pols; MM. Mussac, maire de Fontenay; Girard, conseiller génénral; les deux frères Eugène et Gabriel Gaveau. Tous ces hommes discutant, les pieds dans l'eau, tandis qu'autour d'eux s'agitent reporters et photographes en quête de renseignements.

L'enquête de la police

De l'enquete officielle ouverte sur les causes de ce gigantesque incendie il ne résulte encore rien ou presque rien.
M., Pois, commissaire de police, croit néanmoins pouvoir affirmer d'ores et déjà que le désastre n'est pas dû à la malveillance.

Selon toutes les apparences, et les témoignages des voisins sont catégoriques à cet égard, le feu a pris dans la salle du vernissage. Comment ? On ne sait. Les flammes se sont développées en quelques minutes par malheur, le service de sauvetage fut mal réglé au moment de la première panique et l'on manqua d'eau.

C'est seulement vers onze heures et demie que le feu put être sérieusement combattu. Dans ces conditions, il ne faut pas s'étonner de l'importance des dégâts.
Il y eut des dévouements admirables qui resteront igumrés. C'est ainsi quelqu'un s'est élancé dans le brasier pour tirer
d'un pavillon contigu des bonbonnes d'essence qui auraient explosé sans cette intelligente initiative.

Les chevaux purent aussi être sortis des écuries.

En revanche, plusieurs des sauvateurs ont été blessés.

On en compte douze, et parmi eux, le sous-lieutenant des pompiers de Fontenay, Dulthil, grièvement blessé aux mains. Un pompier de la caserne de Reuilly a eu trois doigts coupés; d'autres ont des luxations nombreuses.

Tous ont été secourus par les infirmiers Beaunmamn père et fils, et la Sociale des secouristes français (section de Vincennes). On compte encore quelques blessés parmi les ouvriers de l'usine.

Quatre cents ouvriers sans travail

Au nomhre de 400 à 500 environ, ceux-ci en effet, étaient accourus dès que le premier signal du feu fut donné.

Ils n'ont pas quitté le lieu du désastre depuis lors.

La plupart d'entre eux se trouvent privés de leur gagne-pain quotidien.

M. Gabriel Gaveau, que nous avons interrogé à ce sujet nous a assuré qu'il ferait tout pour que le désastre atteigne le moins possible son personnel.

Des baraquements seront sans doute bâtis en toute hâte pour le chômage soit très bref, mais il faudra néamoins une quinzaine de jours pour réaliser cette installation.

Aussi M. Girard a-t-il écrit, dès ce matin, au président du Conseil général, lui demandant de convoquer le bureau pour établir les secours à donner.

D'autre part, il est fort probable que les municipalités de Vincennes et de Fontenay accorderont également des secours. Les dégâts, couverts par une assurance, se montent à un million environ.

Plus de cinq cents pianos, prêts à livrer, ont été complètement détruits." La Presse, 14/03/1908, p. 2 (gallica.bnf.fr)

 

 

  'Les pompiers au travail'

"Deux millions degrès; 450 ouvriers sans travaille; 12 blessés. Le sous-leuitenant M. Duthil grièvement blessé aux mains; Le Caporal Demougeot de Montrieul-sous-Bois, jambe gauche brisée, son collège Bouchat s'est ouvert la main, d'autres ont des luxations nombreuses."

22 avril 1908 :

1908 - "Paris. — Modifications aux statuts. Soc. GAVEAU frères, facteurs de pianos, 32, 34, Blanche. — Transfert du siège 45, 47, La Boétie." Archives commerciales de la France. 22/04/1908, p. 518

« HISTORIQUE »

"Usine GAVEAU à Fontenay-sous-Bois fondée en 1847, mais installée à Fontenay avec une cité ouvrière 4e quart 19e siècle comprenant au rez-de-chaussée une grande galerie de 75m de long où sont débités les bois et au 1er étage les ateliers, au centre de la cour un pavillon abritant une machine de 300 chevaux qui fournit l' énergie et deux séchoirs. Usine surélevée début 1er quart 20e siècle d' un étage carré et d'un étage de comble qui sont détruits par un incendie en 1908. Seul le 2e étage carré est reconstruit avec toit à longs pans. Bâtiment nord aujourd' hui dénaturé.

Au rez-de-chaussée du bâtiment principal, une galerie de 75 mètres de long où l'on débite les bois acheminés ici par un raccordement ferroviaire sur la ligne de Vincennes.

Une machine de 300 chevaux-vapeur fournit l'énergie aux divers ateliers. Les tables d'harmonie sont mises à sécher pendant plusieurs mois à une température constante de 30° C. À la grande époque, 2000 pianos sortent annuellement de chez GAVEAU qui emploie 350 ouvriers. Surélevée au début du XXe siècle, l'usine est ravagée en 1908 par un incendie qui prive d'eau une bonne partie de la ville. Un an plus tard, elle est remise en fonction. Pendant plus d'un siècle, les pianos GAVEAU auront été synonymes d'une certaine idée du son français." www.culture.gouv.fr

     

 

 

1910

1911

   

Eugène, Etienne & Gabriel GAVEAU

Voir Album de photos de Gabriel GAVEAU

1910 - Trois frères continuent jusqu'en 1909, Gabriel et Eugène s'occupant de la fabrication à l'usine et Etienne de la partie administrative à Paris. A ce moment GAVEAU avait beaucoup des modèles différents de pianos dans sa collection.

Plus tard en 1910, Gabriel et Etienne ne s'entendant plus, décident de se séparer ; l'affaire paternelle est mise en vente au plus offrant  et il est convenu entre les deux frères que celui qui n'achèterait pas, se rétablirait aussitôt, d'où la constitution de l'affaire Gabriel GAVEAU en 1911. Ses frères Augustin et Edme sont commencés ensemble sous le nom «GAVEAU Aînés».

"Paris. Une Société anonyme au capital de 3,000,000 de francs vient d'acquérir l'importante fabrique de pianos Gaveau frères. M. Etienne Gaveau devient seul directeur général de ces grands établissements pour le compte de la dite société." La Vie Musicale, 1910, p. 539

1 avril 1910 :  "Paris.— Dissolution — 1 avril 1910 — Soc. GAVEAU frères, fab. de pianos, 45 et 47, r. Boétie. — L. M. Navarre, 3, Mogador — Jug. du 4 avril 1910 — A. P. " Archives commerciales de la France. 24/12/1910, p. 1955

11 février 1911 :  "Vendeur : Gaveau Frères (soc.) - Acquéreur : Soc. français de pianos - Domicile élu pour les oppositions : Navarre, 3, Mogador - entrée en jouissance : de suite - Fonds vendu : Facteur de pianos et loc. de salle de concert, 45 et 47, La boétie et usine à Fontenay-sous-Bois" Archives commerciales de la France. 11/02/1911, p. 186 - Qui est NAVARRE ? "Navarre (Eugène) W, administrateur et liquidateur de sociétés près le Tribunal de commerce de la Seine, r. de Mogador, 3." Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers : Firmin Didot et Bottin réunis, 1907, p. 597 (gallica.bnf.fr)

"Nous apprenions que M. Etienne Gaveau vient d'acquérir pour une société au capital de 3.000.000 les Etablissements Gaveau. M. Etienne Gaveau devient seul directeur général de ces importants établissements. Nous sommes heureux de le féliciter et souhaitons à la nouvelle Société d'augmenter encore la prospérité de cette célèbre marque de pianos si appréciée du public et des artistes." La Presse, 07/02/1911, p. 1 (gallica.bnf.fr) - Le Monde artiste : théâtre, musique, beaux-arts, littérature, 25/02/1911, p. 128 (Galica)

Il semble que Eugène (Gabriel) GAVEAU, -après avoir quitté l'entreprise-, s'est lancé dans et le secteur aéronautique et automobile : 1913 : Paris-Hachette : annuaire illustré de Paris, 01/01/1913, p. 155 (gallica.bnf.fr) & 1939 : Archives commerciales de la France : journal hebdomadaire..., 26/05/1939, p. 1701 (gallica.bnf.fr) - "Gaveau (Eugène), 6, rue de Saigon." Annuaire des grands cercles : Cercle de l'Union, Jockey-Club, Cercle agricole, Cercle de la rue Royale, Cercle des chemins de fer, Cercle de l'Union artistique, Sporting-Club, par le baron de Tully, 1914, p. 288 (gallica.bnf.fr)

 

Après 1910 moment on a trois marques GAVEAU :

 

1911    

 

«GAVEAU»

 

 

«Gabriel
GAVEAU»

 

«GAVEAU aînés»

 

Repris par Etienne GAVEAU

 

 

Gabriel GAVEAU

"Maison fondée en 1911"  près de Bois de Boulogne : 55-57 Avenue Malakoff, 75016 Paris (Adresse depuis 1919) - Usine à Asnières

 

 

Commencé en 1911 par Edme & Augustin GAVEAU :

 

VOIR -> GAVEAU °1909
sur cette site

  VOIR -> Gabriel GAVEAU °1911
sur cette site
 

VOIR  -> GAVEAU  aînés °1911
sur cette site

 

 

 Etienne Gaveau (1872 - 1943),
marié le 1e octobre 1895 avec Marguerite CARLHIAN (1873-1930) -
(Photo Ogereau), dans
Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, ..., 30/07/1912, p. 6 (gallica.bnf.fr)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gabriel GAVEAU (1866 - 1935),
marié avec
Marie Thérèse BOUCHOT (ca. 1870-?). Ils ont eu trois enfants :
Yvonne née le 24 avril 1895, Denise née le 1er mai 1898 et Jean, né le 2 mars 1902.

 

GAVEAU Edme (1863 - 1913)

Edme GAVEAU fonde son propre atelier en 1897. Mais dès 1911, il s'associe à son frère Augustin. Voir Edme GAVEAU (°1897)

&

GAVEAU Augustin (1865 - ?)

Commencé comme «GAVEAU Aînés», Paris, Maison fondée en 1911. (signature), utilisée dès 1912 (21). Il s'agit les deux aînés, donc Augustin et Edme GAVEAU.

"Certificat d'origine, Manufacture de pianos, GAVEAU Aînés, Paris, 15, rue du Caire, Maison fondée en 1911."

 

 

« SOCIÉTÉ ANONYME DES ÉTABLISSEMENTS GAVEAU » 

  « Gabriel GAVEAU -PIANOS D'ART »    « GAVEAU Aînés »
1911

1912

1919

   

 

En 1911 Etienne doit poursuivre la marque GAVEAU seul, après des desaccords avec Eugène et Gabriel.

17 mars 1911 : « SOCIÉTÉ ANONYME DES ÉTABLISSEMENTS GAVEAU » - "Paris- Modifications aux statuts — Soc. des ETABLISSEMENTS GAVEAU, 45 et 47, La Boétie —17 mars 1911 — L. " Archives commerciales de la France. 12/04/1911, p. 486

12 avril 1911 : "Paris. . - Modifications aux statuts— Soc. des ETABLISSEMENTS GAVEAU, 45 et 47, La Boétie — 17 mars-1911 — L." Archives commerciales de la France : journal hebdomadaire..., 12/04/1911, p. 486 (gallica.bnf.fr)

Les frères Gaveau ont construit une cité ouvrière de deux immeubles et 29 maisons avec un petit jardin avant, dans les rues nommées d'après les noms de ses filles, rue Pauline, rue Thérèse et rue Yvonne, et aussi dans la rue Jean-Jacques Rousseau et rue Jacques Gaucher. Voir La Maison Gaveau sur archives.fontenay-sous-bois.fr, p. 4

 

1912 - GAVEAU : Perfectionnements apportées aux mécaniques des pianos droits - Br. Fr. n°437430

1912 - GAVEAU : Nouveau mouvement de pédale pour piano droit - Br. Fr. n°445560

1912 - GAVEAU : Nouveau tablage pour piano - Br. Fr. n°547847

1912 - Exposant sur l'Exposition Internationale des Arts du Travail,  dans le Grand Palais, à Paris, 1912 -  Voir GAVEAU EXPOSITIONS

"Dans la récente promotion du ministère du commerce, nous relevons avec plaisir la nomination comme chevalier de la Légion d'honneur de M. Louis-Etienne Gaveau, conseiller du commerce extérieur et administrateur-directeur de la manufacture de pianos Gaveau, c'est-à-dire le continuateur de l'œuvre de son père qui fonda la maison au milieu du siècle dernier.

La salle et tous les services de la maison Gaveau, installés dans le luxueux hôtel de la rue La Boétie, ainsi que l'usine modèle de Fontenay-sous-Bois sont connus de tous les artistes et amateurs français et étrangers qui savent aussi que la manufacture de pianos Gaveau est une des plus importantes et des plus anciennes de la facture française, une de celles qui représentent avec le plus d'éclat et d'autorité notre art industriel dans le monde.

La distinction dont est l'objet M. Etienne Gaveau, chef de la maison qui porte son nom, sera donc accueillie avec faveur par la fidèle clientèle ainsi que par les admirateurs de la vieille et digne marque nationale." Le Temps, 31/07/1912, p. 4 (gallica.bnf.fr)

 

 

Gabriel fonde sa propre unité de fabrication dans laquelle il peut assouvir ses idées nouvelles dans la facture des pianos à queue. Il crée son propre style en fabricant des quarts de queue avec des ébénisterie travaillées avec des bois précieux. Le magasin d'exposition et les bureaux sont situés 57, avenue Malakoff à Paris  et l'usine 92, rue de Sèvres à Boulogne.

1911 - Fondation de la  marque GABRIEL GAVEAU

1912 - Sous-marque 'GABIANO' était une sous-marque de Gabriel GAVEAU, dès 1912 (21) :

SOUS-MARQUE

Voir GABIANO

Gabriel GAVEAU Publicité de 1919, voir plus de sa Publicité

 

 

A la même fois, Augustin fonde sa propre marque aussi en même temps de Gabriel GAVEAU. Il crée aussi son propre style en fabricant des pianos droits avec des ébénisterie travaillées avec des bois précieux.

1911 -  Fondation de la marque AUGUSTIN GAVEAU

1912 - Une sorte de marques [?] étaient :
'LE PIANAUGUSTA'
GAVEAU AÎNÈS dès 1912 (21)
GAVEAU AÎNÈ
 

 

1913 - Edmé GAVEAU meurt.

 

1913            

 

« Augustin GAVEAU »

 

1913

1914

1919

1921

   

GAVEAU Publicité de 1914

1919 - Exposant sur l'Exposition Internationale à Lyon, 1919 -  Voir GAVEAU EXPOSITIONS

 

La maison ancestrale de la famille GAVEAU, puis devenu le magasin de et salle de musique de Gabriel GAVEAU - 55-57, Avenue Malakoff, 75016, Paris dès 1913 - Voir  Album de photos de Gabriel GAVEAU

 

 

 

A[ugustin GAVEAU]

après 1921 - Augustin GAVEAU semble d'être associé avec un concessioneur   Th. YVON

1921

1925

1927

 

   

 

Fabrique ca. 1921

45 & 47, rue la Boetie ca. 1921

1921 - Capacité de production quotidienne de 13 à 14 pianos droits et à queue ca. 1921

1925 - GAVEAU : Exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes : Grand Prix  - Voir  GAVEAU EXPOSITIONS

1927 - "Depuis vingt-cinq ans, M. Etienne GAVEAU dirige la maison de la rue de la Boétie. Plus de 70.000 pianos furent fabriqués depuis la fondation de cette maison." Encyclopédie de la musique et dictionnaire du conservatoire, 1927, p. 2079 (gallica.bnf.fr)

 

 

 

GG utilisait cette stampe dans le cadre fonte GG 1911 dès 25/11/1922 (21).

SOUS-MARQUE

1925 - Fondation de la marque LYS : Gabriel GAVEAU commence à producer une sous-marque LYS, avec seulement deux modèles de piano droit à un prix très payable. son adresse en 1929 : Quartier du Canada et 78, avenue des Ternes, Honfleur.

1927 - Gabriel GAVEAU invente Le Canto, un dispositif électromagnétique, inventé autour 1927 par Marcel Tournier et Gabriel GAVEAU, qui se sont adaptés à l'intérieur d'un piano et ont transmis les vibrations des cordes à un ensemble de roseaux accordés.

Après la pianola, le phonographe, et puis GG fabrique les radios!

 

 

"Exposition Foire de Paris - Liste des Participants [...] Augustin GAVEAU, Maison fondée en 1911 - Stand 4208 Pianos et amplificateurs phonographiques." Musique & instruments: revue du commerce & de l'industrie de la musique, 1931, p. 8

1930

1931

 

 

Dans les années vingt le radio prends ça plaçe aussi chez GAVEAU:

 

Vers 1930, après la guerre, deux petits-enfants du patriarche, Marcel et André (fils d'Etienne) continuent la tradition avec, une nouvelle marque M A G, qui produits de bons petits pianos droits solides et pas chers, mais connaissent des difficultés.

1930 - Fondation de la marque MAG

1931 - GAVEAU : Grand Prix Exposition Coloniale  - Voir GAVEAU EXPOSITIONS

1931 - "Des malfaiteurs se sont introduits, la nuit dernière, dans les bureaux de la fabrique de pianos Gaveau. rue Castel, à Fontenay-sous-Bois. Mais, dérangés par l'arrivée d'un chauffeur, ils se sont enfuis." Le Petit Parisien, 01/07/1931, p. 7

 

 

1930 - EXPOSITION INTERNATIONALE DE LIÈGE : "Sur l'Exposition intenationale à Liège, Belgique, membre du jury : Prsésident : M. Gabriel GAVEAU, Facteur de Pianos, Directeur-Fondateur de la Maison de Pianos d'Art Gabriel Gaveau, Président d'Honneur du Groupe des Facteurs de Pianos de la Chambre Syndicale des Facteurs d'Instruments de Musique. [...]

GABRIEL GAVEAU (Maison fondée en 1911), 55-57, avenue Malakoff, Paris, exposait différents appareils de T. S. F., phonographes; parmi lesquels nous citerons un joli clavecin décoré, restauration de sa fabrication, scrupuleuse de ces délicieux instruments d'antan." Rapport général de la Section française, par A. Lambert-Ribot ; Exposition internationale de Liège, 1931, p. 315

1935 - Gabriel GAVEAU meurt en 1935. Son fils Jean a repris la fabrique.

 

 

1935

1936

   

1936 - Ouvrières et ouvriers en grève chez l'usine Gaveau en 1936 :

"FONTENAY-SOUS-BOIS. - Gaveau, pianos, T. S. F. 300 ouvriers ont occupé l'usine, les femmes et enfants sont parties." Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et ..., 05/06/1936, p. 2 (gallica.bnf.fr)

1936 - "FIANCAILIES - On annonce les fiançailles de Mlle Marguerite Lefèvre-Vacquerie, fille de M. Pierre Lefèvre-Vacquerie, décédé, et de Mme Pierre Lefèvre-Vacquerie, avec M. André Gaveau, fils de M. Etienne Gaveau et de Mme Etienne Gaveau, décédée." Le Figaro, jounal non politique, 11/12/1936, p. 2 (gallica.bnf.fr)

1937 - "Hyménée : [...] M. André Gaveau, fils de M. Etienne Gaveau, directeur de la manufacture de pianos qui porte son nom, épouse Mlle Lefèvre-Vacquerie." Echos, 05/1937, p. 426 (pmf.oicrm.org)

1937 - "UNE GREVE CHEZ GAVEAU - (pianos et boîtes T. S. F.)
Depuis lundi dernier, le personnel des établissements Gaveau, à Fontenay-sous-Bois, a cessé le travail.

Avant juin 1935, cet industriel accordait des salaires horaires de 2 francs et 1 fr. 75 à ses ouvriers, et des jeunes de 16 à 17 ans gagnaient 0 fr. 75. Unanimes dans l'action, certaines catégories obtinrent alors des augmentations de salaires de plus de 100 pour cent et la liberté,de se syndiquer, ce qui était précédemment interdit.

Mais Gaveau ne connaît qu'une liberté : celle d'exploiter ceux qui, pour vivre, sont obligés de travailler sous ses ordres.

Cependant, malgré différents renvois d'ouvriers syndiqués à la C. G. T. la création d'un syndicat chrétien, dirigé par des Croix de Feu, et l'embauchage, par le canal du parti populaire français, ce patron ne peut pas encore opérer comme il le voudrait.

Aussi décida-t-il de remercier douze techniciens et employés, tous confédérés. Les syndicats intéressés, liés par le délai d'une semaine franche prévu dans les conventions pour l'examen des différends, informent les syndicats patronaux et M. Gaveau qu'ils reprendront leur liberté à l'expiration de ce délai, si c'est nécessaire.

Bien que les pourparlers s'engagent aussitôt, remployeur précipite les licenciements : 13 manœuvres sur 16 sont renvoyés sans pouvoir accomplir leur délai-congé ; parmi les trois qu'il conserve figuré naturellement un doriotiste de la localité, récemment embauché ; ensuite. 18 femmes, puis 10 machinistes, dont les deux délègues, qui sont invités à quitter les lieux immédiatement.

Devant une telle attaque et malgré une pression éhontée faite par Gaveau en personne, promettant une récompense à ceux qui n'écouteront que ses ordres, la grande majorité, du personnel décide l'arrêt du travail, qui est bientôt effectif, sauf pour une petite partie du personnel désorienté par ces différentes manœuvres nui ne reprit le travail que sous la protection de la police.

Malgré les promesses faites par le chef le cabinet du ministre de l'Intérieur, certains agents agissent avec autant de brutalité qu'à l'époque de Tardieu et de Laval, et nous avons immédiatement protesté contre cette attitude inqualifiable, qui, selon nous, ne doit pas se renouveler.

Par leurs procèdes semi-fascistes, Gaveau et ses acolytes encouragent tous les grévistes à la lutte. Toutes ces femmes, ces jeunes gens et jeunes filles ne veulent à aucun prix être de nouveau asservis comme ils l'étaient avant juin 1936 et désirent travailler dans la liberté.

Tous nos camarades délégués comprendront l'importance de la bataille qu'engagent près de deux cents personnes et affirmeront leur solidarité en faisant circuler dans tous les ateliers et usines des listes de souscription, qu'ils se procuront à notre permanence : 220, rue du faubourg-Saint-Antoine, à Paris (12e). — le bureau syndical." Le Peuple : organe quotidien du syndicalisme, 12/11/1937, p. 5 (gallica.bnf.fr)

 

 

 

1935 -  Gabriel GAVEAU meurt le 3 octobre 1935. Son fils Jean GAVEAU doit continuer sa fabrique.  

1935 - "ASNIERES. 'Formation. Soc. Commerciale et Industrielle des Etablissements Gabriel GAVEAU, 18, rue de Châteaudun. S.A. 400.000 fr,  Instruments de musique, 90 ans.  P. A."

 

 

1939  

1939 - GAVEAU : La guerre éclate en 1939 alors que la société GAVEAU vient de produire son 95000ème piano.

1939 - GAVEAU : Piano avec mécanique sous le clavier  - Br. Fr. n°842411

 

 

1939 - GABRIEL GAVEAU : Jean GAVEAU, le fils de Gabriel GAVEAU n'a pas de chance : en 1939, l'usine d'Asnières à été réquisitionnée par les Allemands et toutes les archives ont été dispersées. Les pianos en cours de fabrication, et l'outillage ont été entreposés dans un hangar jusqu'à la fin de la guerre.

 

1943  

1943 - Etienne meurt le 26 mai 1943, ses fils Marcel (1891–1942) et André continuent l'histoire malgré les difficultés.

 

 

1947

 

 

En 1947, Jean GAVEAU a demandé à la société KLEIN, un très ancien facteur de pianos (depuis 1791) de terminer les pianos en cours et de les vendre pour le compte de la société Gabriel GAVEAU.

1960

1961

1965

1968

   

 

 

En 1960 ils fusionnent avec les le grands nom de la manufacture française de pianos : ERARD.

En 1961, aussi avec PLEYEL, créant « Les grandes marques réunies » mais elles finissent par déposer définitivement leur bilan en 1965.

De 1968 à 1983 ils sont fabriqués sous licence par Schimmel à Braunschweig (Allemagne)

 

 

 

 

 

1976

1995

1998

2001

2005

2007

 

 

Durant toutes ces années, la salle GAVEAU aura programmé des concerts mémorables. Marguerite Long, Pablo Casals, Samson François, Vincent d’Indy, André Messager, Alfred Cortot, Eugène Ysaÿe, Charles Munch, les concerts Lamoureux, les concerts Pasdeloup, autant d’orchestres, d’interprètes et de chefs prestigieux qui auront, parmi bien d’autres, honoré cette salle.


À la faillite, l’immeuble comprenant la salle devient propriété d’une compagnie d’assurances dont le projet était de le détruire pour en faire un parking. Deux musiciens passionnés, Chantal et Jean-Marie Fournier, rachètent la salle en 1976 et, grâce à des subventions, parviennent à la faire restaurer au cours des années 1990. La prestigieuse salle a rouvert ses portes au début 2001 et continue d’y programmer des concerts classiques et de jazz.

De 1995 à 2005 ils sont fabriqués à Alès dans la Manufacture Française de piano.

Depuis mai 1998, Hubert Martigny a donné un nouvel élan à la dernière manufacture de pianos en France en se portant acquéreur des trois marques françaises et en les réunissant sous le nom de “Manufacture Française de Pianos", à Alès.

Mais pendant les dernières années,  on a arrêté avec la production des pianos GAVEAU à Alès  par la grande concurrence de la Chine.

Les bâtiments qui abritaient l’usine GAVEAU jusqu’en 1960 existent toujours en 2007 mais ils ne servent plus à fabriquer des pianos.

C’est la fin d’une longue histoire pour une de plus grandes familles de fabricants de pianos au monde.

 
 

 

 

 

               
     

 

 

(21): Malou Haine. Marques d'instruments de musique (1860-1919)​, consulté le dimanche 05 mai 2014

 

 

(21): Malou Haine. Marques d'instruments de musique (1860-1919)​, consulté le dimanche 05 mai 2014

               

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