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BORD Antoine
à Paris (°1843)


1868 - 1893

1868

"Samedi, à dix heures environ, un incendie a éclaté daus la fabrique de pianos de M. Bord, un de nos plus habiles et plus riches facteurs. Cette fabrique est située à La Chapelle, rue des Poissonniers, 64.

Le feu a pris dans un séchoir établi pour les bois à ouvrer au-dessus de la machine. Les flammes s'élevaient à une grande hauteur neuf pompes ont fonctionné et triomphé du fléau.

La quartier tout entier a rivalisé de zèle et de courage un bravo citoyen a été blessé. Un corps de bâtiments est détruit. On ne peut encore apprécier les dégâts mais tout était largement assuré." Le Figaro, 18/02/1868, p. 2 (gallica.bnf.fr)

1876

"Un violent incendie a éclaté hier dans la fabrique de pianos de M. A. Bord, situé boulevard d'Epinay, 62 et 64, à Saint-Ouen.

A cinq heures et demie du matin, lorsque les chauffeurs vinrent pour mettre les machines en mouvement, ils s'aperçurent que le séchoir situé au-dessus de la chaudière était en feu. Or, les trois étages de ce séchoir étaient remplis do bois de placage cirés ou vernis, minces comme du papier.

On se fait sans peine une idée du rapide développement de l'incendie au milieu de matières aussi inflammables. Immédiatement l'alarme fut donnée, des détachements de pompiers de Paris, de Saint-Ouen, de Saint-Denis ainsi que de troupes de ligne accoururent, et le sauvetage fut organisé; malheureusement le manque d'eau paralysait les efforts.

La prise d'eau se trouvant au milieu du foyer de Fincendio il était impossible d'y pénétrer et il fallut aller en chercher loin de là chez SI. Godillot et l'on fut obligé d'employer une eau tinctoriale qui revient à 30 centimes le litre.

Jugez quelle énorme qua ntité a été nécessaire et le prix représenté par le liquide. A dix heures on fît la part du feu en séparant le séchoir et les machines des ateliers. Les portes de communication percées dans l'épaisse muraille furent blindées avec des plaques de tôle.

A deux heures de l'après-midi l'incendie était terminé. Le veilleur de nuit a disparu, on n'a retrouvé que son chien et sa lanterne. A-t-il été asphyxié ou s'est-il enfui ? C'est ce que l'on saura plus tard. Les dégats sont estimés à 200,000 francs, couverts par des assurances.

Ce qu'il y a de plus regrettable, c'est que les trois cents ouvriers qui étaient employés vont se trouver sans ouvrage jusqu'à la reconstruction des bâtiments.

M. Bord compte prendre des mesures pour atténuer cotte crise, malheureuse. C'était du reste, paraît-il, le jour des incendies." Le Figaro, 04/02/1876, p. 3 (gallica.bnf.fr) et Journal officiel de la République française, 04/02/1876, p. 1040 (gallica.bnf.fr)

"Au nombre des incendies de la semaine signalons celui de la fabrique de pianos de M. Bord, l'un des établissements les plus importants de Paris. D'autre part, les magasins de M. Herz ont été un instant menacés par l'incendie de la rue Taitbout, 41 bis."  Le Ménestrel, 13/02/1876, p. 86 (gallica.bnf.fr) et Le Petit Journal, 10/02/1876, p. 3 (gallica.bnf.fr)

1879

"Incendie boulevard Bessières. Hier soir, un peu avant huit heures, une immense lueur s'élevait au nord de Paris et faisait croire à une conflagration formidable.

C'est au bout de l'avenue de Saint-Ouen, au n° 11 du boulevard Bessières, occupé par la fabrique de pianos Ch. Kriégelstein et Cie, que le feu s'était subitement déclaré, quelques minutes après le départ des ouvriers.

Les premières flammes, sortant d'un sechoir situé au centre de, l'établissement, furent aperçues par des locataires du passage Sainte-Marie, qui donnèrent aussitôt, l'alarme.

Dès le début de l'incendie, qui prit en peu de minutes des développements considérables, on vit arriver les pompiers de Clichy, de Saint-Ouen et de Levallois, suivis bientôt, de ceux de la caserne de la rue Blanche, de la Pépinière, de la Villette, de l'état-major, de la pompe de la fabrique de pianos Bord, boulevard d'Epinay, à Saint-Ouen, etc. A neuf heures, trois pompes à vapeur étaient en action, et, malgré la violence du vent, la part du feu était rapidement faite.

Une heure après, tout danger réel avait disparu la machine à vapeur et les soieries étaient préservées. Les dégâts sont toutefois considérables.

Le colonel et le lieutenant-colonal des pompiers M. Caubet, chef de la police municipale M. Marcadier, commissaire de police du quartier des Epinettes les officiers de paix des dix-septième et dix-huitième arrondissements étaient présents, ainsi qu'un piquet en armes et un piquet de travailleurs arrives au pas gymnastique fournis par le 82° de ligna caserne à la Pépinière et commandé par le lieutenant Danny.

Il n'y a pas eu d'accidents graves. Le caporal Hugonet et le sapeur Granger, de Saint-Ouen, ont été blessés légèrement.

On signale comme s'étant particulièrement distingués M. Bret, secrétaire général du congrès de sauvetage, qui a organisé les premiers secours; le fourrier Petit, de la compagnie de Clichy; le sergent-major sous les ordres du lieutenant Denny; M. Jules Meyhafer membre de la Société des sauveteurs, etc. A onze heures, tout était terminé, mais deux pompes à vapeur versaient des torrents d'eau sur les décombres." La Presse, 19/10/1879, p. 3 (gallica.bnf.fr)

1885

"INCENDIE D'UNE FABRIQUE DE PIANOS - L'égoisme à la mode - Un violent incendié s'est déclaré, cette nuit, à minuit 45, dans la fabrique de pianos de M. A. Bord. Lorsqu'on passe sur la ligne du Nord pour aller à Chantilly, on aperçoit, sur la gauche, un peu après le cimetière de Saint-Ouen, un vaste dépôt de bois servant à la fabrication des pianos.

Un peu en arrière se trouve la fabrique proprement. dite, qui occupe une centaine d'ouvriers. C'est dans une des nombreuses piles de bois, dont chacune représente une valeur importante, que le feu s'est déclaré.

Vers une heure du matin, tout Paris a pu voir le ciel éclairé, dans la direction du Nord, comme par une superbe aurore boréale. Aussitôt les curieux se sont rendus dans la direction de cette lueur, tellement intense qu'on pouvait croire que l'incendie avait éclaté à Montmartre.

C'est en vain qu'on s'adressait aux curieux qui se pressaient aux abords de la fabrique. Personne ne voulait travailler aux pompes ou faire la chaîne.

Vers deux heures, des gendarmes étant arrivés, il a été possible d'organiser les premiers secours, mais c'est à leur corps défendant que des assistants consentaient à travailler les agents étaient forcés de courir après eux pour les empêcher de se dérober à un devoir, et nous avons assisté à des scènes vraiment déplorables.

Les arbres du cimetière étaient éclairés comme par d'immenses flammes de bengale, et les curieux qui s'étaient perchés sur les murs du lieu funèbre, semblaient autant de spectres en feu.

Les voitures se succédaient rapidement, amenant de nombreux curieux les femmes étaient en majorité.

On venait là comme à une fête de nuit, et les curieux devenus plus nombreux de minute en minute continuaient à refuser de faire la chaîne.

La police a dû prendre le parti de les mettre en demeure de travailler ou de s'en aller. La curiosité a été plus forte que la paresse et nous avons vu des demi-mondaines barbotter en pleine boue afin de pouvoir rester.

D'autres ont loué les fenêtres des restaurants en face de la fabrique. A quatre heures, on a dû renoncer à tout espoir de rien sauver de ce qui se trouvait dans le chantier on s'est borné à empêcher le feu de se communiquer aux maisons voisines et à la fabrique.

Quand nous avons quitté le lieu du sinistre, à quatre heures et demie, il n'était pas venu un seul pompier de Paris.

Le portier, qui habite seul la fabrique, a pu sauver son mobilier." La Croix, 08/07/1885, p. 3 (gallica.bnf.fr) et un article de cet incendie dans Le Petit Parisien, 09/07/1885, p. 3 (gallica.bnf.fr)

1893

"Chroniqne du feu. [...] Un autre incendie a eu lieu à sept heures, chez M. Bord, fabricant de pianos, 52, rue des Poissonniers. Il a été éteint au bout de quelques minutes." La Presse, 15/03/1893, p. 4 (gallica.bnf.fr) (gallica.bnf.fr)

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